Ce 15 novembre, un correspondant de RT présent sur place a constaté que des centaines de migrants s'étaient postés au checkpoint de Bruzgi, en Biélorussie, afin de tenter de rejoindre l'Union européenne. Ils font face à une barrière de barbelés derrière laquelle se trouvent les forces de sécurité polonaises, avec notamment un canon à eau.
Un peu plus tôt ce 15 novembre, une équipe de journalistes de RT France a été arrêtée par la police polonaise alors qu'elle rendait compte de la situation particulièrement tendue du côté polonais de la frontière. La zone est considérée comme interdite d'accès par les autorités polonaises, qui empêchent donc les journalistes de témoigner des événements.
Pendant ce temps, des enfants et des parents, agrippés à leurs affaires, se déplacent en masse, tandis que les forces de sécurité polonaises installent des clôtures de barbelés le long de la frontière.
Des milliers de migrants sont actuellement installés dans des camps de fortune dans l'espoir de rejoindre l'Union européenne (UE) à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie.
La crise vire par ailleurs à la confrontation diplomatique entre les autorités polonaises, relayées notamment par l'UE, qui accusent Minsk d'«instrumentaliser» cette crise, ce que démentent les autorités biélorusses. Ces dernières pointent elles aussi du doigt une instrumentalisation par Varsovie, «prétexte» à de nouvelles sanctions.
De leur côté, les ONG alertent sur la situation humanitaire, notamment à cause des températures glaciales sur place, alors que des barrages de policiers et de militaires sont présents de part et d'autre de la frontière.