«Le droit de la presse doit s'exercer partout, y compris dans les zones dites interdites», a rappelé ce 15 novembre sur RT France Dominique Pradalié, secrétaire générale du Syndicat national des journalistes, en réaction à l'interpellation dans la matinée de deux journalistes de RT France par la police polonaise alors qu'ils couvraient la crise migratoire à la frontière polono-biélorusse.
«Des autorités qui arrêtent indûment des journalistes ne risquent quasiment rien, ou très peu. C'est pour ça qu'elles le font. [...] Le but qui est d'empêcher les journalistes de témoigner sera atteint par les autorités», a regretté la secrétaire générale du SNJ.
«C'est notre mission de journalistes d'aller là où les événements se produisent pour en rendre compte et ainsi informer les citoyens [...] C'est le droit d'informer et d'être informé», a encore souligné Dominique Pradalié, appelant à la libération immédiate des deux reporters, «car il n'y a aucune raison de détenir des journalistes qui cherchent juste à effectuer leur travail».
Notre reporter David Khalifa faisait le point sur la situation depuis le village de Usnarz Gorny, en Pologne, à une centaine de mètres de la frontière, lorsqu'il a été interpellé avec un autre journaliste de RT France, Jordi Demory. Jointe par RT France, Ursula Szomko, de la police de Sokolka, a expliqué qu'ils avaient été arrêtés pour s'être rendus dans une zone interdite, ce qui est «illégal». Elle a ajouté que personne, journaliste ou non, ne pouvait se rendre dans cette zone où se joue en ce moment un bras de fer entre les autorités polonaises et biélorusses.