International

Sécurité, droit à l'information... Le chef de la diplomatie russe s'adresse à la presse à Paris

Le ministre russe des Affaires étrangères a abordé publiquement divers sujets internationaux ce 12 novembre, après avoir participé, à Paris, à une réunion du Conseil de coopération franco-russe ainsi qu'à une conférence internationale sur la Libye.

Le soir du 12 novembre, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a livré à la presse les conclusions de sa participation à une conférence internationale sur la Libye ainsi qu'à une réunion du Conseil de coopération franco-russe sur les questions de sécurité (CCQS, un format créé en 2002 sur décision des présidents français et russe), les deux organisées à Paris.

A cette occasion, le ministre russe des Affaires étrangères a notamment répondu aux craintes exprimées à de nombreuses reprises par la France – dont ce 12 novembre – sur le rôle présumé de sociétés de sécurité privée russes en Afrique et en particulier au Mali. Réitérant des propos déjà formulés ces derniers mois, Sergueï Lavrov a souligné que Moscou menait «une coopération technico-militaire officielle» avec Bamako. Une coopération distincte, donc, des potentiels liens du gouvernement malien avec le secteur de la sécurité privée.

Interrogé par RT France lors de cette même conférence de presse sur la «doctrine militaire de lutte informatique d'influence» qu'a présentée la France en octobre, Sergueï Lavrov a déclaré : «En principe, nous pensons que la rhétorique que l'on entend, y compris l'annonce de plans de militarisation de l'espace ou la proclamation du concept de guerres de l'information, est une chose très dangereuse. Vous voyez, ces mots vont ensuite se transformer en projets concrets. Certains gagneront de l'argent avec cela, d’autres se feront un nom en politique, mais en fin de compte, de plus en plus de menaces seront créées.» 

RT France a également demandé à Sergueï Lavrov s'il avait discuté avec son homologue français Jean-Yves Le Drian lors de cette même journée des problèmes auxquels est confronté notre média en France, comme l'impossibilité pour les journalistes de RT France d'obtenir une accréditation à l'Elysée. Le chef de la diplomatie russe a répondu avoir «attiré l'attention» de ses interlocuteurs sur ce sujet. Plus globalement, il a affirmé avoir interpellé ses interlocuteurs sur le fait que de nombreuses actions des Occidentaux contredisent «directement les engagements qui ont été pris au début des années 1990 à l'initiative de l'Occident au sein de l'OSCE et qui exigent la suppression de tout obstacle à l'accès à toute source d'information, tant à l'intérieur des pays concernés qu'à l'étranger».