L'essayiste panafricaniste Kémi Seba avait annoncé le 30 octobre avoir été expulsé du Burkina Faso vers le Bénin. En réponse, il a annoncé le 7 novembre sur Facebook qu'il attaquait l'Etat burkinabé devant la Cour de justice de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO).
«Vous ne pouvez pas constamment violer les droits des citoyens de la CEDEAO qui se battent contre le néocolonialisme, pendant que vous laissez les terroristes se balader à chaque instant», explique le Franco-Béninois.
«Ce procès sera politique», a-t-il déclaré, ajoutant que c'était «une occasion de plus, pour savoir si la CEDEAO [était] au service des peuples africains, ou de l’oligarchie occidentale».
Kémi Séba a affirmé, dans un autre message sur les réseaux sociaux, que la Cour de justice de la CEDEAO, avait «à plusieurs reprises, donné tort à certains gouvernements issus des pays membres dans des conflits opposant ces derniers à des particuliers».
Kémi Séba avait expliqué le contexte de son expulsion du Burkina Faso le 30 octobre, alors qu'il était arrivé deux jours plus tôt dans le pays : «Je suis venu pour une mobilisation pacifique contre le néocolonialisme [...] et en tant que citoyen de l'espace de la CEDEAO, j'ai le droit de bouger librement dans les pays de cette zone.»
«J'ai été gardé à vue sans manger. On ne m'a pas laissé voir un avocat. On m'a ramené à Ouagadougou. On est venu me chercher [le 30 octobre au matin] pour me conduire à l'aéroport sans me dire où j'étais conduit ni faire de test Covid. On était pressé de m'expulser», avait poursuivi le militant.