Le 6 novembre, le Premier ministre israélien Naftali Bennett a marqué son opposition au projet de l'administration du président américain Joe Biden de rouvrir le consulat américain à Jérusalem destiné aux Palestiniens.
«Nous avons été clairs avec [les Etats-Unis]», a déclaré Naftali Bennett lors d'une conférence presse. Le journaliste Amichai Stein a publié sur Twitter la réponse sans ambages du chef du gouvernement israélien à sa question : «Nous nous opposons à l'ouverture d'un consulat américain pour les Palestiniens à Jérusalem, qui est uniquement la capitale de l'Etat d'Israël.»
Pas de consulat sans l'accord d'Israël
Début septembre, le ministre israélien des Affaires étrangères avait déjà qualifié la réouverture du consulat américain de «mauvaise idée» qui, selon lui, enverrait un mauvais signal aux Palestiniens et à la communauté internationale.
Lorsque Naftali Bennett a rencontré Joe Biden fin août, le Premier ministre israélien a suggéré d'ouvrir le consulat en dehors de Jérusalem, par exemple dans la ville de Ramallah en Cisjordanie ou à Abu Dis, à l'est de Jérusalem. L'administration américaine avait rejeté ces suggestions, selon les médias israéliens. Le département d'Etat des Etats-Unis a toutefois admis en octobre avoir besoin de l'approbation d'Israël pour rouvrir le consulat. «C'est ce que j'ai compris : nous avons besoin du consentement du gouvernement hôte pour ouvrir une installation diplomatique», avait ainsi déclaré le secrétaire d'Etat adjoint à la gestion et aux ressources, Brian McKeon, devant la commission des Affaires étrangères du Sénat des Etats-Unis, comme l'indique le Times of Israël.
L'administration Trump avait déplacé l'ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv à Jérusalem, le consulat – qui servait de facto d'ambassade américaine auprès des Palestiniens – ayant été intégré à l'ambassade en tant qu'«unité des affaires palestiniennes». Ce déménagement avait suscité la colère des Palestiniens, qui considèrent Jérusalem-Est comme la capitale d'un futur Etat palestinien.