L'Agence européenne des médicaments (EMA) ouvre la voie le 4 novembre à l'utilisation des comprimés anti-Covid de Merck.
L'autorité européenne essaie par ailleurs d'accélérer l'examen lancé la semaine dernière sur le médicament avant une éventuelle mise sur le marché dans l'UE, alors que l'Europe connaît une vague massive de contaminations.
«Nous essaierons d'accélérer notre évaluation pour obtenir une autorisation dans les plus brefs délais», a déclaré lors d'une conférence de presse Marco Cavaleri, responsable de la stratégie vaccinale à l'EMA, ajoutant qu'il ne pouvait pas encore donner de date.
«Nous sommes également prêts à conseiller les Etats membres de l'Union européenne afin qu'ils puissent mettre ce nouvel antiviral oral à disposition en cas d'urgence, avant son autorisation», a poursuivi Marco Cavaleri.
Le régulateur, basé à Amsterdam, n'a pas le pouvoir de prendre une décision centrale sur l'utilisation du médicament en cas d'urgence dans l'ensemble de l'UE. Il ne peut donc conseiller les Etats qu'individuellement, a-t-il expliqué.
Le Royaume-Uni est devenu le 4 novembre le premier pays à autoriser le molnupiravir, traitement du laboratoire américain Merck, considéré comme un outil crucial dans la lutte contre la pandémie. Il s'agit des premiers comprimés anti-Covid sur le marché.
Administré aux patients dans les jours qui suivent un test positif, le traitement réduirait de moitié le risque d'hospitalisation, selon un essai clinique réalisé par Merck, également appelé MSD en dehors des Etats-Unis.
Une nouvelle vague épidémique en Europe ?
L'EMA a de nouveau exhorté la population à se faire vacciner dès que possible pour lutter contre la «quatrième vague» de l'épidémie qui touche le continent.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'est alarmée le 4 novembre du rythme «très préoccupant» de transmission du Covid-19 en Europe. L'Allemagne a battu le même jour son record d'infections quotidiennes.
«La situation épidémiologique en Europe est actuellement très préoccupante», a déclaré Fergus Sweeney, chef du groupe sur les essais cliniques pour l'EMA.
«Il est vraiment important que nous soyons tous vaccinés car nous ne sommes pas tous protégés tant que tout le monde n'est pas protégé», a-t-il ajouté.