Un groupe de députés européens a tenu le 28 octobre une conférence de presse fustigeant les politiques vaccinales au sein de l'UE, dont un extrait connaît un large écho sur les réseaux sociaux, avec plus de 1,3 million de vues ce 31 octobre.
Dans cette vidéo filmée dans l'une des salles de presse du Parlement européen à Strasbourg, l'eurodéputée allemande Christine Anderson (groupe Identité et démocratie, droite conservatrice et anti-immigration) parle au nom de l'équipe, constituée de cinq autres élus, dont l'Italienne Francesca Donato (Lega), le Croate Ivan Vilibor Sincic et le Roumain Cristian Terheş.
«Partout en Europe, les gouvernements se sont donné beaucoup de mal pour faire vacciner les gens. On nous avait promis que la vaccination changerait la donne et qu'elle restaurerait notre liberté. Il s'avère que rien de tout cela n'était vrai. Le vaccin ne vous immunise pas, vous pouvez toujours contracter le virus et vous pouvez toujours être contagieux. La seule chose que ce vaccin a fait à coup sûr a été de verser des milliards et des milliards de dollars dans les poches des sociétés pharmaceutiques», a expliqué en anglais la parlementaire allemande, affiliée à l'AfD (Alternative pour l'Allemagne, droite) dans son pays. Elle a rappelé qu'elle avait voté contre l'instauration du passeport sanitaire européen, mis en place depuis le 1er juillet dans l'UE.
On nous avait promis que la vaccination changerait la donne et qu'elle restaurerait notre liberté. Il s'avère que rien de tout cela n'était vrai
«La majorité des députés européens, pour des raisons que j'ignore, soutiennent de toute évidence l'oppression du peuple tout en prétendant sans vergogne le faire pour son bien. Mais ce n'est pas son objectif qui rend un système oppressif, ce sont toujours les méthodes par lesquelles l'objectif est poursuivi [...] Dans toute l'histoire de l'humanité, il n'y a jamais eu d'élite politique sincèrement préoccupée par le bien-être des gens ordinaires. Qu'est-ce qui nous ferait penser que les choses auraient changé ?» a-t-elle poursuivi.
Christine Anderson a enfin réaffirmé son opposition personnelle à la vaccination contre le Covid-19 : «Je ne serai pas réduite à un simple cobaye en me faisant vacciner avec un médicament expérimental, et je ne me ferai certainement pas vacciner car mon gouvernement me le demande et promet en retour la liberté. Soyons clairs sur une chose : personne ne m'accorde la liberté, car je suis une personne libre», a-t-elle ajouté.
Jugé contraire à la liberté individuelle par ses opposants, le système de pass sanitaire, qui atteste d'une vaccination contre le Covid-19 ou d'un test négatif récent, est appliqué dans un grand nombre de pays de l'UE pour pouvoir accéder à des lieux publics, de restauration ou de loisirs : Autriche, Chypre, Estonie, Grèce, Bulgarie, Roumanie, Irlande, Lettonie, Lituanie, Pays-Bas, République tchèque, Slovaquie ou encore Slovénie.
La France veut prolonger son application
Le pass sanitaire (green pass) est également obligatoire en Italie pour accéder à son lieu de travail, quelle que soit la profession. Depuis son entrée en vigueur le 15 octobre, les manifestations se multiplient dans la botte italienne, mais aussi les arrêts maladie. Après l'avoir appliqué, le Danemark a de son côté levé les restrictions visant à lutter contre la pandémie début septembre. En Hongrie, la plupart des restrictions sanitaires avaient pris fin en mai ; mais en cette fin du mois d'octobre, le gouvernement a notamment annoncé que les entreprises pourraient exiger la vaccination du personnel.
La France est de son côté en passe de prolonger la date limite des mesures mises en place contre la pandémie, dont fait partie la possibilité de recourir au pass sanitaire. Le gouvernement souhaite la porter au 31 juillet 2022, mais le Sénat, dominé par l'opposition de droite, l'a ramené au 28 février 2022, en attendant la suite de la navette parlementaire. Pendant ce temps, des manifestations ont toujours lieu chaque semaine pour protester contre le dispositif, avec un total de 25 140 personnes qui ont manifesté le 30 octobre en France pour le seizième week-end consécutif de mobilisation, selon le ministère de l'Intérieur.