D'après une information rapportée le 26 octobre par le site d'information américain Axios, le futur réseau social de Donald Trump sera hébergé sur RightForge, une société d'infrastructure internet affichant comme volonté «que le marché des idées reste ouvert».
Interrogé par Axios, le PDG de RightForge, Martin Avila, a déclaré que la société était en train de mettre en place une architecture capable d'accueillir environ 75 millions d'utilisateurs. «C'est pourquoi il y aura des serveurs partout», a-t-il rajouté.
Selon son PDG, la mission de RightForge est de garantir que «l'Amérique reste fidèle à ses idées fondamentales et que le marché des idées reste ouvert».
Dans un éditorial publié par le magazine américain Newsweek, Martin Avila affirme que la position dominante des géants de la tech constitue de fait une forme de quasi-monopole «contraire aux idées et aux principes consacrés par la constitution américaine». Pour ce dernier, la collusion entre le gouvernement américain et les géants de la tech est telle qu'elle rend nécessaire la mise en place de structures et d'organisations servant à promouvoir l'idée d'un internet «ouvert et libre».
Martin Avila considère que l'éviction des réseaux sociaux de Donald Trump représente une forme de censure. Pour le dirigeant de RightForge, quiconque est d'avis que «le président devrait être banni des plateformes de réseaux sociaux, [...] n'a pas réellement envie de vivre dans un pays libre».
RightForge a mis en place un réseau mondial d'hébergement Web en réponse à l'éviction de Donald Trump par Google, Apple et Amazon et de la fermeture durant un mois de «Parler», sorte de Twitter pour conservateurs.
Un nouveau réseau social ayant pour mission de «contrer l'influence des géants de la tech»
L'ancien président avait annoncé le 20 octobre le prochain lancement de «Truth Social», une initiative qui alimente les spéculations quant à une nouvelle candidature à la Maison-Blanche pour 2024. La nouvelle société de l’ancien président américain, Trump media and technology group (TMTG), a annoncé qu'au travers de Truth Social, TMTG visait à «créer un rival du "consortium médiatique libéral" permettant de contrer [l'influence] des géants de la Silicon Valley, qui utilisent leur position dominante pour faire taire les voix dissonantes en Amérique».
En attendant ses premiers utilisateurs, le futur réseau social de Donald Trump déchaîne les passions des investisseurs. Depuis l’annonce de son projet de fusion avec TMTG, la cotation Spac (société qui lève de l’argent en Bourse avec pour seul but de réaliser une acquisition) du groupe appelé Digital world acquisition corp (DWAC), a vu sa valeur multipliée par dix après deux séances boursières particulièrement animées. Jamais un Spac n’a connu de tels volumes de transactions. Coté depuis septembre à la bourse du Nasdaq, DWAC est valorisé plus de 8 milliards de dollars.
Rappelons que Donald Trump avait été banni de Facebook, Twitter et YouTube après les évènements survenus le 6 janvier au Capitole.