Economie

L'action de la société qui doit fusionner avec le réseau social de Trump s'envole

La cotation de l'action de Digital World Acquisition Corp a été suspendue à plusieurs reprises par le Nasdaq après une envolée spectaculaire. Un engouement qui pourrait être porté, chez certains investisseurs, par des motifs politiques.

Le Nasdaq a suspendu à plusieurs reprises le matin du 22 octobre la cotation de l'action de Digital World Acquisition Corp, la société devant fusionner avec le futur réseau social de Donald Trump, qui a gagné jusqu'à 200% en début de séance.

Les transactions avaient déjà été interrompues la veille et l'action avait finalement clôturé en hausse de 357% après l'annonce par l'ancien président américain de l'arrivée imminente à Wall Street de son réseau social, intitulé «Truth Social» et présenté comme une alternative aux grands réseaux qui ont censuré les comptes de Donald Trump.

A l'heure de sa dernière suspension, à 14h22 GMT, le titre, qui s'échange sous le symbole «DWAC», valait 99,00 dollars. Il valait un peu plus de 10 dollars le  soir du 20 octobre. Cela portait la valeur boursière de l'entreprise, qui n'a pour l'heure aucune activité commerciale, à environ 3,2 milliards de dollars.

Un coup de pouce des pro-Trump ?

Cet engouement illustre l'appétit d'investisseurs pour le projet de l'ex-président des Etats-Unis, interdit de s'exprimer sur Facebook, Twitter et YouTube pour avoir, selon ces plateformes, incité ses partisans à la violence avant l'invasion du Capitole le 6 janvier.

DWAC faisait notamment partie des termes les plus fréquents sur le forum WallStreetBets du site Reddit, qui rassemble 11 millions de boursicoteurs adeptes de paris ultra-risqués.

Cette ascension fulgurante n'est pas sans rappeler celle de Gamestop et quelques autres titres en début d'année, poussés par une armée de petits investisseurs souhaitant prendre à revers des grands fonds d'investissement ayant parié à la baisse sur ces valeurs. Mais elle semblait se doubler, au moins pour une partie des investisseurs, de motivations politiques alors que Donald Trump continue de jouir d'une très forte cote de popularité chez les électeurs républicains.