Marine Le Pen a apporté le 22 octobre son soutien au Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki lors d'une rencontre à Bruxelles.
«Honorée d'être reçue aujourd'hui par le chef du gouvernement polonais Mateusz Morawiecki», a relaté sur Twitter la candidate du Rassemblement national à la présidentielle, en postant une photo d'elle serrant la main du Premier ministre.
«Nous avons évoqué ensemble notamment le chantage inacceptable exercé par la Commission européenne sur la Pologne, et j’ai tenu à lui apporter mon soutien», a ajouté Marine Le Pen, qui doit tenir une conférence de presse à Bruxelles dans l'après-midi du 22 octobre, avant de se rendre le 25 octobre à Budapest pour y rencontrer le Premier ministre hongrois Viktor Orban.
Un différent sur la primauté du droit européen
Avant l'ouverture d'un sommet des Vingt-sept le 21 octobre à Bruxelles, Mateusz Morawiecki, en conflit avec Bruxelles sur l'indépendance de la justice et la primauté du droit européen, s'était dit «prêt au dialogue» tout en dénonçant «la pression du chantage».
Les dirigeants européens ont joué la carte de l'apaisement lors de ce sommet, tout en se réservant la possibilité de sévir ultérieurement.
Les tensions s'étaient accrues depuis une décision le 7 octobre du Tribunal constitutionnel polonais qui avait décrété certains articles des traités européens incompatibles avec la Constitution nationale.
Le différend avec Bruxelles porte en particulier sur un nouveau système disciplinaire pour les juges qui, selon l'UE, menace gravement l'indépendance du pouvoir judiciaire en Pologne. Mais il existe d'autres sujets de discorde, notamment la nomination des juges et leur transfert sans leur consentement entre différents tribunaux ou divisions d'un même tribunal.
La Pologne avait déclaré que les réformes étaient nécessaires pour éradiquer la corruption au sein du système judiciaire, et avait ignoré une ordonnance provisoire de la Cour de justice de l'UE visant à suspendre l'application de ce système disciplinaire.