Le 4 octobre, à 16h GMT, Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger, les deux réseaux sociaux et les deux messageries du géant californien, étaient temporairement frappés par une panne massive qui aura duré environ six heures. Restés silencieux pendant plusieurs heures dans un premier temps quant à l'origine de la panne, Facebook a finalement plaidé le problème technique, évoquant un «changement dans la configuration» des routeurs de son réseau.
«Nous sommes conscients que certaines personnes rencontrent des difficultés pour accéder à nos applications et produits. Nous travaillons pour que les choses reviennent à la normale le plus rapidement possible, et nous nous excusons pour tout inconvénient», avait précédemment déclaré le géant social sur Twitter.
Comme le rapporte l'AFP, cette panne a affecté des dizaines de millions d'utilisateurs à travers le monde. A l'instar de Downdetectors, plusieurs plateformes recueillant des informations en temps réel sur l'état de divers sites relevaient des anomalies. De son côté, le New York Times affirmait que les employés de Facebook ne pouvaient en conséquence exercer leur travail.
Vers minuit (heure de Paris), plusieurs utilisateurs ainsi que l'AFP faisaient état d'un retour progressif à la normale.
Le cours de Facebook en bourse chute, Mark Zuckerberg aurait perdu plus de 7 milliards de dollars
La panne du groupe Facebook a rapidement eu une répercussion sur le plan économique et sur les places financières. Selon le site Bloomberg, «les actions de Facebook ont baissé de 4,5% à New York, atteignant 327,66 dollars, leur plus bas niveau depuis le 21 juin».
De son côté, l'organisation de surveillance et de cybersécurité Netblocks évaluait à 21h (heure de Paris) à près de 4 milliards de dollars le coût de cette panne pour l'économie mondiale.
Premier concerné financièrement par cette panne : Mark Zuckerberg, qui aurait vu sa fortune personnelle baisser drastiquement. Toujours selon Bloomberg, le fondateur de Facebook aurait perdu près de 7 milliards de dollars.
Les données de 1,5 milliard d'utilisateurs piratées ?
En outre, selon le site spécialisé Privacy Affairs, les informations personnelles (noms, emails, numéros de téléphone...) de plus de 1,5 milliard d’utilisateurs auraient été piratées «permettant potentiellement aux cybercriminels et aux annonceurs sans scrupules de cibler les utilisateurs d'Internet dans le monde». Ces données se seraient en effet retrouvées en vente sur le dark net, même si Privacy Affairs reste prudent quant à l'authenticité de ce piratage présumé.
Cette panne survient dans un contexte mouvementé pour Facebook. Frances Haugen, une ingénieur informatique qui a quitté le groupe en mai dernier révèle, avec des milliers de documents à l'appui, un tableau sombre des méandres de Facebook, où la recherche du trafic et des recettes publicitaires triompheraient souvent sur le supposé rôle social de la plateforme. A l'origine des informations accablantes du Wall Street Journal publiées mi-septembre sur Instagram et son impact sur les adolescentes, Frances Haugen sera auditionnée le 5 octobre par le Congrès.