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Evoquant des «éléments du régime sioniste», l'armée iranienne manœuvre près de l’Azerbaïdjan

Le commandant des forces terrestres de l’armée iranienne a justifié de manœuvres à la frontière avec l'Azerbaïdjan par la présence dans la région, selon lui, de «terroristes de l'Etat islamique» et «d'éléments du régime sioniste».

Ce 1er octobre, les forces terrestres de l'armée iranienne ont entamé des manoeuvres militaires dans le nord-ouest de l'Iran, selon des informations relayées par les médias du pays. Des images diffusées par la télévision publique montrent plusieurs chars, obusiers et hélicoptères frappant des cibles au sol. Ces manœuvres se déroulent près de la frontière avec l'Azerbaïdjan, malgré les critiques de Bakou. 

Nous ne tolérons pas la présence d'éléments du régime sioniste et de terroristes de l'Etat islamique dans la région

«Nous respectons [le principe de] bonnes relations de voisinage mais nous ne tolérons pas la présence d'éléments du régime sioniste et de terroristes de l'Etat islamique dans la région», a déclaré à la télévision d'Etat le commandant des forces terrestres de l’armée, le général de brigade Kioumars Heydari. Le haut gradé faisait référence aux bonnes relations entre l'Azerbaïdjan et Israël, ennemi juré de la République islamique.

L'Iran évoque des mesures «nécessaires pour sa sécurité nationale»

Le 27 septembre, lors d'un entretien avec l'agence de presse turque Anadolu, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev s'étonnait des manœuvres militaires iraniennes. «Chaque pays peut effectuer n'importe quel exercice militaire sur son propre territoire ; c'est son droit souverain [...] Mais pourquoi maintenant, et pourquoi à notre frontière ?», s'était-il interrogé. 

Réagissant aux propos d'Ilham Aliev, le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Saïd Khatibzadeh avait affirmé le 28 septembre que l'Iran prendrait «toutes les mesures qu'il jugerait nécessaires pour sa sécurité nationale».

L'Azerbaïdjan – qu'une guerre de six semaines a opposé à l'Arménie en septembre 2020 – s'est armé sans compter ces dernières années, notamment auprès de l'Etat hébreu. Après l'annonce d'un accord de cessez-le-feu entre Erevan et Bakou, Téhéran avait exigé en novembre 2020 le retrait de cette zone de «tous les combattants étrangers», notamment des djihadistes sunnites. 

L'Iran et l'Azerbaïdjan partagent une frontière de près de 700 km et entretiennent historiquement de bonnes relations. Environ 10 millions de personnes parlant la langue azérie vivent en Iran.