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Nouveau revers de Biden après le report d'un vote décisif pour son grand plan d'infrastructures

Les revers se multiplient pour Joe Biden qui peine à faire voter son grand plan d'investissements dans les infrastructures, en raison des oppositions au sein même du parti démocrate. L'aile gauche du parti souhaite imposer un volet social au plan.

Après des heures de négociations frénétiques, les chefs démocrates du Congrès américain ont reporté le vote attendu le 1er octobre pour approuver définitivement un vaste plan d'investissements dans les infrastructures voulu par Joe Biden, faute d'être parvenus à un accord entre l'aile gauche du parti et les plus centristes.

«Les parlementaires sont informés que plus aucun vote n'est attendu à la Chambre ce soir», a écrit le chef de la majorité démocrate Steny Hoyer. 

La séance a été ajournée jusqu'au matin du 2 octobre, où les négociations se poursuivront afin de tenter de réconcilier les démocrates autour de ce plan de 1 200 milliards de dollars et du gigantesque projet de reformes sociales défendu par Joe Biden.

«Il y a eu beaucoup d'avancées cette semaine et nous sommes plus proches que jamais d'un accord», a réagi la porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki avant d'ajouter : «Mais nous n'y sommes pas encore parvenus et nous allons donc avoir besoin de plus de temps pour finir le travail.» 

Un des plus importants plans d'investissements de l'histoire américaine

Le plan d'investissements dans les infrastructures, l'un des plus importants de l'histoire américaine, avait été approuvé par le Sénat début août avec, fait rare, le soutien d'un tiers des républicains en plus des démocrates. 

Comme le souligne le reporter de RT France à Washington, Joe Biden aimerait voter au plus vite «les mesures qu'il a promises durant sa campagne» avant les élections de mi-mandat car les démocrates «pourraient y perdre la majorité».

Pour répondre aux attentes du chef de l'Etat, la présidente démocrate de la Chambre Nancy Pelosi s'était engagée à organiser un vote définitif cette semaine auprès des élus centristes, soucieux de valider au plus vite ce projet très populaire auprès des électeurs et arguant qu'il offrirait un succès bienvenu au président américain en difficulté.

Mais l'aile gauche du parti avait promis de le faire échouer, furieuse de ne pas avoir reçu l'engagement clair de la part des sénateurs centristes qu'ils approuveraient à leur tour le volet social, d'un montant titanesque de 3 500 milliards de dollars. 

Si leur parti contrôle effectivement le Congrès, la majorité démocrate au Sénat est si courte que toute défection peut anéantir les chances de passage d'un texte.