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En Pologne, trois régions renoncent à devenir des «zones sans idéologie LGBT»

Suite aux pressions exercées par Bruxelles, trois régions polonaises ont renoncé à être des «zones sans idéologie LGBT». À la mi-juillet, la Commission européenne avait entamé une procédure d'infraction contre la Pologne concernant ces zones.

Le 27 septembre, les régions de Cracovie, de Rzeszow et de Lublin ont décidé de revenir, comme l'avait fait la semaine dernière celle de Kielce, sur leurs déclarations selon lesquelles elles étaient des «zones sans idéologie LGBT», les remplaçant par d'autres textes.  

Les députés de la région de Rzeszow ont notamment souligné dans leur nouveau texte leur opposition «à toutes les tentatives de haine et de discrimination sur le fondement du sexe, de l'âge, de la race, du handicap, de l'origine ethnique, de la religion, des croyances ou de l'orientation sexuelle». 

Les trois régions ont également souligné leur attachement à la tolérance, au christianisme et au rôle traditionnel de la famille dans la vie de la société polonaise.

A la mi-juillet, la Commission européenne a entamé une procédure d'infraction contre la Pologne pour ces «zones sans idéologie LGBT» décrétées par nombre de régions, de communes et d'autres collectivités locales. 

Bruxelles, qui a dénoncé le caractère discriminatoire de ces mesures à l'encontre des personnes LGBT, a envoyé à la Pologne une lettre de mise en demeure et a en outre suspendu les négociations avec cinq régions sur le versement de fonds du programme de soutien à la reprise en faveur de la cohésion REACT-UE.

En Pologne, au total une centaine de collectivités locales avaient adopté depuis 2019 une résolution «zones sans idéologie LGBT» ou «une charte des droits des familles». Elles constituent environ un tiers du territoire polonais et sont principalement situées dans le sud-est et l'est, des zones traditionnellement très catholiques.

A la suite de ces déclarations, Bruxelles avait appelé au respect de la dignité et des droits humains qui sont «des valeurs fondamentales de l'UE» et avait assuré que la Commission utiliserait tous les instruments à sa disposition pour défendre ces valeurs.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait, quant à elle, fustigé des «zones sans humanité» qui «n'ont pas leur place» dans l'UE.