L'ancien président indépendantiste catalan Carles Puigdemont a quitté ce 24 septembre la prison de Sassari, en Sardaigne, où il avait été arrêté la veille. Carles Puigdemont a été salué par ses partisans, puis a quitté la prison sans faire de déclaration. Selon son avocat, il a été autorisé à quitter l'Italie dans l'attente de la prochaine audience à laquelle il prévoit d'assister le 4 octobre.
Carles Puigdemont est poursuivi en Espagne pour «sédition» après l'organisation du référendum d'indépendance de la Catalogne en octobre 2017, que Madrid considère comme une tentative de sécession de la Catalogne et qui avait déclenché la pire crise politique dans le pays depuis des décennies. La défense de l'indépendantiste conteste la validité du mandat d'arrêt, une procédure qui, selon Agostinangelo Marras, pourrait prendre «plusieurs semaines».
Exilé en Belgique afin d'échapper aux poursuites de la justice espagnole, Carles Puigdemont n'a pas bénéficié de la grâce accordée fin juin aux neuf indépendantistes incarcérés en Espagne et le gouvernement espagnol du socialiste Pedro Sanchez souhaite toujours qu'il soit jugé en Espagne. Le Parlement européen a voté le 9 mars, à une large majorité de 400 voix contre 248, la levée de l'immunité des trois eurodéputés indépendantistes catalans, dont Carles Puigdemont.
Appels à manifester
En visite sur l'île de La Palma, où un volcan est entré en éruption, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a appelé de ses vœux un procès du leader indépendantiste qui doit «se soumettre à la justice» espagnole, a-t-il insisté.
Âgé de 58 ans, Carles Puigdemont a été arrêté le 23 septembre à son arrivée à l'aéroport d'Alghero, ville sarde de culture catalane où il devait participer à un festival culturel et s'entretenir avec des élus de l'île italienne.
Cette arrestation a provoqué la colère des indépendantistes catalans, dont plusieurs centaines ont manifesté le 24 septembre devant le consulat d'Italie à Barcelone. D'autres appels à manifester ont été lancés pour la soiré du 24 septembre, et la journée du 26 septembre.
A l'issue d'une réunion d'urgence du gouvernement régional, le président séparatiste catalan Pere Aragones, qui va se rendre en Sardaigne, a «exigé la libération immédiate de Carles Puigdemont». «L'amnistie est la seule voie. L'autodétermination la seule solution», avait-il écrit le 23 septembre sur Twitter.