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Des clichés de gardes-frontières américains repoussant des migrants suscitent un tollé

Des photos prises par l'AFP montrant des gardes-frontières à cheval repoussant des migrants sur le fleuve du Rio Grande ont suscité une polémique aux Etats-Unis le 20 septembre.

Des clichés montrant des gardes-frontières équestres repoussant des migrants sur le fleuve du Rio Grande, au Texas, ont été diffusés par un photographe de l'AFP le 20 septembre, provoquant un tollé aux Etats-Unis.

Le directeur exécutif du maire de San Antonio a également diffusé une vidéo sur son compte Twitter.

Sur l'une des photographies, on peut voir un agent à cheval attraper un homme par son t-shirt puis tenir un groupe de personnes à distance. Ces photographies ont fait réagir l’élu démocrate Bennie Thompson pour qui ces «mauvais traitements de migrants haïtiens le long de la frontière sont horribles et très dérangeantes». L'élue de New York Alexandria Ocasio-Cortez, a quant à elle estimé : «L'immigration ne devrait pas être un crime et sa criminalisation est une invention relativement récente. C'est une tache sur notre pays.»

La porte-parole de la Maison Blanche Jen Psaki a qualifié les images d'«horrible à regarder» lors d'une conférence de presse. «Je ne connais pas le contexte, mais je ne vois pas dans quel cadre ce serait approprié», a-t-elle poursuivi.

L’auteur des photos, Paul Ratje, a expliqué que les faits se sont produits alors que des migrants se lavaient dans le fleuve selon lui. Les gardes-frontières seraient apparus brusquement à ce moment-là. «Je n’ai pas vu de coups de fouet, mais les agents ont fait tournoyer leurs rênes», a-t-il affirmé. Les gardes-frontières auraient laissé les migrants rejoindre leur campement par la suite, bien que l'un d'eux fut effectivement saisi par son T-shirt, comme l'a rapporté Paul Ratje : «Un des agents a attrapé l’homme de la photo par le t-shirt. Je ne crois pas qu’il ait été blessé.»

Des patrouilles montées ont été déployées le long du fleuve du Rio Grande alors que plusieurs migrants – notamment des Haïtiens après le tremblement de terre du 14 août – ont monté un campement depuis quelques jours, selon les explications du chef des gardes-frontières, Raul Ortiz. Ce dernier a assuré que les consignes étaient «de chercher si des individus étaient en détresse et de rassembler des renseignements sur des passeurs». Commentant ces scènes, il a tout simplement affirmé «Contrôler un cheval dans un fleuve est difficile.»

Le secrétaire à la Sécurité intérieure des États-Unis Alejandro Mayorkas a soutenu que les migrants auraient reçu des informations les laissant croire qu'ils pourraient demeurer aux Etats-Unis alors que les rapatriements ont été au contraire intensifiés : «Nous avons répété que nos frontières ne sont pas ouvertes et que les gens ne devraient pas entreprendre un tel voyage dangereux», a-t-il déclaré, précisant : «Si vous venez de manière illégale aux Etats-Unis, vous serez renvoyés.»