Ce 19 septembre, Emmanuel Macron a qualifié l'ex-président algérien Abdelaziz Bouteflika, décédé le 17 septembre à 84 ans, de «figure majeure» de l'Algérie contemporaine et de «partenaire exigeant pour la France» durant ses vingt années au pouvoir.
Devenu chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika fut un partenaire exigeant pour la France avec laquelle il a voulu engager une relation nouvelle
Dans un communiqué publié par l'Elysée, le chef de l'Etat a présenté «ses condoléances au peuple algérien» et déclaré «rester engagé à développer des relations étroites d'estime et d'amitié entre le peuple français et le peuple algérien».
«Engagé dans la lutte pour l'indépendance de son pays, il a ensuite incarné la politique étrangère ambitieuse de l'Algérie. Devenu chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika fut un partenaire exigeant pour la France avec laquelle il a voulu engager une relation nouvelle», ajoute-t-il.
Sa réaction est publiée alors que la cérémonie d'inhumation de l'ancien président, qui avait été contraint à la démission le 2 avril 2019, se tenait à Alger en présence de son successeur Abdelmadjid Tebboune et d'autres personnalités. Emmanuel Macron avait rencontré Abdelaziz Bouteflika, alors président, au cours de la visite officielle qu'il avait effectuée en Algérie en décembre 2017.
Près de 20 ans à la tête de l'Algérie
Omniprésent dans la vie politique algérienne durant des décennies, mais devenu quasi-invisible depuis un accident vasculaire cérébral en 2013, Abdelaziz Bouteflika n'avait donné aucun signe de vie depuis que le mouvement de contestation populaire du Hirak et l'armée l'avaient contraint à la démission. Ce jour-là, il était apparu pour la dernière fois à la télévision pour annoncer qu'il jetait l'éponge.
Elu en avril 1999, Abdelaziz Bouteflika est considéré comme l'artisan de la réconciliation nationale qui a permis de rétablir la paix en Algérie, plongée dans la guerre civile depuis 1992 contre une guérilla islamiste qui a fait quelque 200 000 morts en dix ans, selon le bilan officiel.