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Vladimir Poutine reçoit Bachar el-Assad et dénonce les ingérences étrangères en Syrie

Vladimir Poutine recevait Bachar el-Assad le 13 septembre à Moscou. Lors de cette entrevue, le président russe a constaté que les forces gouvernementales contrôlaient «90% du territoire» du pays et regretté les ingérences étrangères en Syrie.

Le président russe Vladimir Poutine a critiqué la présence de forces étrangères en Syrie et salué les «dommages considérables» portés aux rebelles et djihadistes, en recevant Bachar el-Assad en Russie le 13 septembre, selon le Kremlin.

Lors de cette rare rencontre en tête-à-tête entre les deux hommes, le président russe a estimé que les «terroristes [avaient] subi des dommages considérables» en Syrie, où les forces gouvernementales contrôlent selon lui «90% du territoire». Il a toutefois estimé que le «principale problème» de la Syrie restait l'ingérence étrangère sur son sol.

«Des forces armées étrangères sont toujours présentes dans certaines parties du territoire du pays sans l’autorisation des Nations unies et de votre gouvernement. De toute évidence, cela va à l'encontre du droit international et ne vous permet pas de faire les plus grands efforts visant à consolider et rétablir le pays à un rythme qui serait possible si l'ensemble du territoire était contrôlé par le gouvernement légitime», a estimé Vladimir Poutine.

Le président russe a également assuré que Bachar el-Assad, récemment réélu avec 95,1% des voix, faisait «beaucoup» pour «établir un dialogue avec [ses] adversaires politiques». 

Bachar el-Assad salue les efforts conjoints de la Russie et de la Syrie pour libérer les territoires occupés

Bachar el-Assad a lui salué les «résultats significatifs obtenus par la Russie et la Syrie dans la libération des territoires occupés par les combattants et dans la destruction du terrorisme», selon la retranscription en russe de ses propos par le Kremlin.

Il a toutefois reconnu que les «processus politiques» engagés pour mettre un terme à la guerre en Syrie «[s'étaient] arrêtés». Il a imputé cet arrêt, notamment, à «l'influence destructrice» de «certains États».

«Certains États ont imposé des sanctions au peuple syrien, qui peuvent être qualifiées d'anti-humaines, anti-étatiques et illégitimes», a-t-il ajouté.

Selon un communiqué de la présidence syrienne, la rencontre a porté sur la coopération économique, la lutte contre le terrorisme et «l'achèvement de la libération des terres encore» sous le contrôle des rebelles et jihadistes. 

La Russie est intervenue militairement en Syrie en 2015, permettant aux forces de Bachar el-Assad de regagner de la majeure partie des territoires perdus face aux rebelles et djihadistes. Moscou dispose de bases militaires sur place.

Plusieurs cycles de pourparlers parrainés par l'ONU n'ont pas réussi à endiguer les violences en Syrie, qui ont fait environ 500 000 morts et déplacé des millions de personnes depuis le déclenchement du conflit en 2011.