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Macron souhaite «un contrôle indépendant» des forces de l'ordre

Alors que des annonces doivent être faites par Emmanuel Macron en conclusion du Beauvau de la sécurité le 14 septembre, l'Elysée annonce d'ores et déjà une refonte du système de contrôle interne avec, en ligne de mire, la très médiatique IGPN.

Selon les informations de l'AFP auprès de l'Elysée, Emmanuel Macron doit annoncer le 14 septembre à Roubaix un «renforcement du contrôle de l'action des forces de l'ordre [par] un contrôle indépendant», en réponse aux critiques récurrentes qui visent l'actuelle Inspection générale de la police nationale (IGPN).

L'Elysée a dans un premier temps annoncé vouloir un organisme indépendant avant de corriger ses propos auprès de l'AFP et d'évoquer un «contrôle indépendant».

Les modalités de ce «contrôle indépendant» n'ont pour le moment pas été précisées, mais au mois d'avril, le chef de l'Etat avait évoqué dans un entretien au Figaro la création d'une «délégation parlementaire chargée du contrôle [des] forces de l'ordre», à l'image de la délégation pour le renseignement.

Le Beauvau pour quoi faire ?

Le chef de l'Etat doit clôturer dans le Nord le Beauvau de la sécurité, une vaste concertation destinée à améliorer les conditions d'exercice du métier de policier, par une série d'annonces «substantielles», ajoute cette même source.

Parmi les grandes attentes du monde policier, on peut notamment citer une réforme profonde de l'administration avec une attention accrue sur le phénomène du suicide professionnel.

Dénonçant parfois une perte de sens au travail, les syndicats majoritaires du secteur sont également très attachés à l'idée d'une réplique pénale plus importante de la part de la Justice et à une dotation de moyens aussi large que possible.

Enfin, les 24 000 personnels administratifs, techniques et scientifiques de la police nationale attendent toujours d'obtenir le même statut et la même prime de risque que leurs collègues dits «d'active».

La loi de programmation de la sécurité intérieure (Lopsi) sur laquelle devait déboucher le Beauvau de la Sécurité afin de fixer les budgets en la matière pour cinq à 10 ans sera appliquée par le gouvernement du prochain quinquennat présidentiel. Mais l'idée selon laquelle Emmanuel Macron pourrait piocher des idées de campagne  en matière de sécurité intérieure, son talon d'Achille, dans les concertations des tables rondes organisées au ministère de l'Intérieur en 2021 fait son chemin.