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Russie : une Pussy Riot condamnée pour «incitation à la violation des règles sanitaires»

Maria Alekhina a été reconnue coupable par la justice russe d'avoir encouragé à violer les restrictions sanitaires, en appelant à participer en janvier à des manifestations non autorisées en soutien à Alexeï Navalny.

Le tribunal du quartier Preobrajensky de Moscou a condamné Maria Alekhina, membre du groupe contestataire russe de punk-rock Pussy Riot, à «une restriction de liberté pour une période d'un an», la reconnaissant coupable d'«incitation à la violation des règles sanitaires».

En cause : Maria Alekhina avait diffusé en janvier des appels à participer à des mobilisations non autorisées contre l'arrestation de l'activiste Alexeï Navalny. Celui-ci avait interpellé à son retour en Russie en raison des violations répétées des conditions d'un sursis prononcé en 2014.

Durant sa période de restriction de liberté, Maria Alekhina aura l'interdiction de quitter sa résidence permanente entre 22h à 6h et n'aura pas le droit de «changer de lieu de résidence ou de séjour, de lieu de travail et/ou d'études sans le consentement d'un organe d'Etat spécialisé». Elle ne pourra pas non plus se déplacer hors de la ville de Moscou, ni se rendre sur les lieux des «rassemblements de masse et autres rencontres». Elle devra, enfin, s'enregistrer auprès d'un organe d'Etat deux fois par mois.

Les Pussy Riot sont apparues aux yeux du monde en mars 2012, lorsque trois jeunes femmes s’étaient introduites, encagoulées, dans la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou pour interpréter un extrait de l'hymne chrétien Te Deum, façon punk. Le groupe s'est depuis développé dans toute l'Europe, notamment en France, participant à des actions contre les dirigeants européens.