Cité ce 8 septembre par l'agence de presse Tass, le Kremlin a fait savoir que le chef d'Etat russe Vladimir Poutine et le président du Conseil européen Charles Michel s'étaient déclarés, à l'issue d'un entretien téléphonique le jour même, «prêts à coopérer» afin de stabiliser la situation et de prévenir les risques de propagation du terrorisme, de l'extrémisme et de la criminalité liée au trafic de drogue.
«Il y a eu un échange de vues approfondi sur les événements en Afghanistan. Les deux parties ont souligné l'importance du maintien de la paix civile dans le pays et de la prévention de la violence, ainsi que de l'établissement d'un véritable dialogue interafghan pour assurer l'intégrité de l'Etat afghan, en tenant compte des intérêts de tous les groupes de la population», peut-on lire dans un communiqué de presse du Kremlin.
Trois semaines après avoir pris le pouvoir en Afghanistan, les Taliban ont dévoilé le 7 septembre une partie de leur futur gouvernement qui sera dirigé par Mohammad Hassan Akhund, un ancien proche du mollah Omar. Bruxelles et Moscou ont d'ores et déjà réagi à la constitution de ce nouvel exécutif.
Un porte-parole de l'Union européenne a déclaré dans un communiqué : «Après une première analyse des noms annoncés, cela ne ressemble pas à la formation inclusive et représentative de la riche diversité ethnique et religieuse de l'Afghanistan que nous espérions voir et que les Taliban promettaient ces dernières semaines.»
Côté russe, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a annoncé lors d'une conférence de presse que Moscou suivait de près «les mesures que prendra le nouveau gouvernement». «Des contacts se font par la voie de notre ambassade à Kaboul, c’est-à-dire des contacts nécessaires pour assurer la sécurité de nos diplomates et concernant d’autres questions techniques», a-t-il ajouté.