La gigantesque statue du général Lee, ancien commandant des Sudistes, a été déboulonnée le 8 septembre en Virginie. Cet imposant monument était dénoncé comme un symbole raciste par une partie de la population américaine.
Ayant trôné plus de 130 ans sur son piédestal haut de 12 mètres, la statue équestre a été descendue par une grue à Richmond, l'ancienne capitale des sécessionnistes pendant la guerre civile de 1861 à 1865.
Des centaines de personnes s'étaient massées à distance pour assister à l'événement. Certaines ont brandi le poing, lâché des quolibets ou lancé des vivats quand l'imposante pièce de bronze, œuvre de l'artiste français Antonin Mercié, a été arrachée à son socle. Pour éviter tout débordement, les autorités avaient pris des mesures de sécurité draconiennes, interdisant temporairement la circulation autour du périmètre, les survols par drone étant également prohibés.
«[Richmond] n'est plus la capitale de la Confédération», s'est félicité Levar Stoney, le maire afro-américain de cette ville située au sud de Washington.
Plus loin dans ce même Etat de Virginie, à Charlottesville, une autre statue équestre controversée du général Lee avait déclenché des violences à l'été 2017. Un sympathisant néo-nazi était allé jusqu'à percuter en voiture une foule de manifestants antiracistes, tuant une jeune femme.
Dans la foulée des manifestations contre les inégalités raciales déclenchées par la mort de George Floyd à Minneapolis le 25 mai, plusieurs statues de personnages historiques comme Christophe Colomb, Theodore Roosevelt, ou Robert E. Lee ont été déboulonnées ou vandalisées aux Etats-Unis, notamment à Boston, Richmond et Washington.