L'Europe, qui va subir une «pression migratoire progressive» avec l'exil des Afghans fuyant le pays après la prise de pouvoir des Taliban, doit se protéger du «risque terroriste», a estimé le 31 août le patron de Frontex, l'agence européenne de surveillance des frontières.
«Des leçons ont été tirées de la crise de 2015», lorsque la guerre en Syrie avait généré un afflux de migrants en Europe, a assuré sur RTL Fabrice Leggeri, à la sortie d'une réunion des ministres de l'Intérieur des 27 consacrée à l'Afghanistan.
Un compromis entre l'accueil des réfugiés et la protection des frontières
«On a un bon compromis entre, d'une part, la nécessité morale et humanitaire de protection des personnes afghanes [...] et de l'autre la nécessité de protéger nos frontières extérieures de l'Union européenne contre des arrivées de personnes qui seraient des migrants économiques et aussi des personnes menaçant la sécurité intérieure de l'Europe et particulièrement qui seraient liées à des mouvements terroristes», a-t-il expliqué.
il y a le risque terroriste qui sera particulièrement important
Avec l'exil à venir des Afghans, estimé à 500 000 individus par les Nations unies, «il y a le risque terroriste qui sera particulièrement important», a insisté le directeur de l'agence de garde-frontières et de garde-côtes, chargée de la lutte contre l'immigration clandestine aux portes de l'Europe.
Comparé à l'afflux massif et soudain de migrants connu en 2015, «on peut penser que ce sera une pression migratoire progressive» qui s'exercera cette fois, anticipe Fabrice Leggeri, qui participait à une réunion à Bruxelles lors de laquelle les Européens tentaient de trouver un consensus pour harmoniser les critères d'accueil des Afghans.