Les Taliban au pouvoir en Afghanistan «devront rendre compte de leurs actes pour empêcher le terrorisme et sur les droits humains, en particulier ceux des femmes», ont déclaré les dirigeants du G7 dans un communiqué commun à l'issue d'un sommet virtuel du 24 août.
L'évacuation des ressortissants européens fixée comme «priorité immédiate»
Les dirigeants de l'Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon et du Royaume-Uni ont appelé «au calme et à la retenue» et souligné que l'Afghanistan ne devait «jamais redevenir un havre sûr pour le terrorisme et une source d'attaques terroristes contre d'autres» pays.
«Nous continuerons à lutter contre le terrorisme avec détermination et solidarité, où qu'il se trouve», est-il affirmé dans le communiqué commun, diffusé à l'issue d'une réunion à laquelle ont aussi participé les secrétaires généraux de l'Otan et de l'ONU.
S'ils considèrent que leur «priorité immédiate» est l'évacuation de leurs compatriotes et des Afghans ayant travaillé pour eux, les dirigeants des sept pays ont demandé à «tout futur gouvernement afghan» de «respecter les obligations et l'engagement internationaux de l'Afghanistan en matière de protection contre le terrorisme» et de «protection des droits humains de tous les Afghans, en particulier des femmes, des enfants et des minorités».
Le G7 demande aux Talibans de permettre l'évacuation des Afghans au delà du 31 août
Les dirigeants des grandes puissances du G7 posent comme première condition aux talibans après leur arrivée au pouvoir de garantir un passage sû" pour ceux qui veulent quitter l'Afghanistan jusqu'au 31 août et au delà, a averti le Premier ministre britannique Boris Johnson.
Le chef du gouvernement britannique, dont le pays préside actuellement le G7, a indiqué que le groupement avait convenu «non seulement d'une approche commune concernant les évacuations, mais aussi d'une feuille de route concernant la manière dont nous allons discuter avec les talibans».
«La première condition que nous posons en tant que G7 est qu'ils doivent garantir jusqu'au 31 août et au-delà un passage sûr pour ceux qui veulent partir», a-t-il déclaré sur les télévisions britanniques après un sommet virtuel des dirigeants du G7.
Boris Johnson a assuré que le G7 disposait d'«importants leviers de pression» et voulait aider à faire face à la crise humanitaire: «Si des fonds énormes sont finalement dégelés pour le gouvernement et le peuple d'Afghanistan, ce que nous disons, c'est que l'Afghanistan ne peut redevenir un terreau pour le terrorisme, un narco-état, les filles doivent être éduquées jusqu'à 18 ans, etc.»
Le G7 veut que les Taliban respectent les droits humains et forment un gouvernement inclusif
«Nous jugerons les parties afghanes sur leurs actes et non sur leurs paroles», ont martelé les dirigeants, affirmant que «les talibans devront rendre compte de leurs actions en matière de prévention du terrorisme, de droits humains, en particulier de ceux des femmes, des filles et des minorités». «La légitimité de tout futur gouvernement dépend de l'approche qu'il adopte dès à présent pour respecter ses obligations et engagements internationaux», ont-ils précisé.
Le G7 a entre autres demandé a ce que les talibans «œuvrent de bonne foi» à la mise en place d'un «gouvernement inclusif et représentatif», avec une «participation significative de femmes et de groupes minoritaires».