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Moscou s'oppose au déploiement de troupes américaines en Asie centrale

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que la Russie s'opposait au déploiement de troupes américaines dans la région, ainsi qu'à l'arrivée de réfugiés afghans dans les ex-républiques soviétiques d'Asie centrale.

Ce 24 août, lors d'une conférence de presse à Budapest avec son homologue hongrois Péter Szijjarto, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que Moscou s'opposait aux déploiement de troupes de l'armée des Etats-Unis en Asie centrale.

Le chef de la diplomatie russe a justifié cette position en affirmant que l'installation de bases permettant de frapper l'Afghanistan dans ces pays voisins les transformerait en cibles. 

Sergueï Lavrov a également déclaré que la Russie s'opposait aux propositions de Washington visant à autoriser l'entrée de réfugiés afghans dans les ex-républiques soviétiques de la région (Ouzbékistan, Turkménistan, Tadjikistan, Kirghizstan et Kazakhstan), une telle arrivée risquant selon lui de compromettre la stabilité de ces pays.

Le ministre a par ailleurs déclaré que la Russie, la Chine, les Etats-Unis et le Pakistan souhaitaient servir d'intermédiaires dans la résolution de la crise en cours Afghanistan.

Le chef de la diplomatie de l'UE refuse que «les Chinois et les Russes [prennent] le contrôle de la situation», Sergueï Lavrov réagit vivement

Ce 24 août également, le Haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité Josep Borrell s'est exprimé sur la crise afghane en ces termes : «Ce que nous ne pouvons pas faire, c'est laisser les Chinois et les Russes prendre le contrôle de la situation [...] Nous pourrions devenir insignifiants».

J'éprouve de la pitié à l’égard des pays de l’UE qui sont obligés [...] de soutenir une telle philosophie

Des propos qui ont fait réagir Sergueï Lavrov : «Si le chef de la politique étrangère européenne réfléchit en s'appuyant sur ce genre de concept, j'éprouve de la pitié à l’égard des pays de l’UE qui sont obligés d’écouter et, visiblement, de soutenir une telle philosophie. Ce n’est pas de cela dont monsieur Borrell devrait se préoccuper ! Il faut plutôt réfléchir à la façon dont les Afghans pourraient améliorer la situation dans leur pays, dans les meilleurs délais.»