Après les Hispaniques qui sont, selon Donald Trump, «tous des criminels ou des violeurs», Donald Trump estime-t-il que tous les musulmans sont des terroristes ? Il a en tout cas fait comme si, mercredi matin lors de son passage sur la chaîne de télévision Fox Business, en annonçant qu’il envisageait de fermer toutes les mosquées des Etats-Unis.
«Je le ferai absolument», a ainsi répondu le candidat à la primaire républicaine pour l’élection présidentielle américaine quand un journaliste lui a demandé s’il fallait fermer les mosquées aux Etats-Unis pour lutter contre Daesh.
Quelques secondes plus tard, Donald Trump a néanmoins modéré ses propos, expliquant qu’il regarderait ça de plus près en cas d’élection. Il a aussi dit que les fermetures dépendront de «si la mosquée, vous savez, est prête à dégainer», faisant une allusion non-voilée au terrorisme.
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Cette sortie de Donald Trump n’est en tout cas pas restée inaperçue aux Etats-Unis, beaucoup arguant que la fermeture d’une mosquée était contraire à la liberté religieuse dans le pays. Le Conseil des relations islamo-américaine a ainsi jugé que la proposition de Trump était «totalement incompatible avec la Constitution et le principe chéri de notre nation qui est la liberté religieuse».
Même au sein du parti républicain, cette déclaration a causé un certain malaise. Peter King, pourtant connu pour ses positions critiques contre les extrémistes musulmans, a affirmé que « Donald Trump ne sait pas de quoi il parle».
Ce n’est en tout cas pas la première fois que la question de l’islam s’invite dans l’actualité avec Donald Trump. En septembre, il avait été critiqué, après une réunion publique, pour ne pas avoir repris un de ses partisans qui estimait que «nous avons un problème dans ce pays. Ce problème s’appelle les musulmans». Il avait expliqué, quelques temps plus tard, qu’il n’avait aucun problème avec les musulmans, mais avec les extrémistes : «J’aime les musulmans», avait-il affirmé. «Je pense que ce sont des gens merveilleux».
Autre candidat républicain à la présidentielle américaine, Ben Carson avait lui, affirmé qu’élire un musulman à la tête de l’Etat serait contraire à la Constitution.