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Crise politique, gestion de la pandémie : la Tunisie secouée par de nouvelles manifestations

Plusieurs milliers de Tunisiens ont battu le pavé le 25 juillet contre la gestion de la pandémie de Covid-19 ainsi que la crise politique qui s'éternise dans le pays. Ennahda, le principal parti parlementaire, était dans le viseur des protestataires.

Des milliers de personnes ont manifesté le 25 juillet contre leurs gouvernants à travers différentes villes de la Tunisie, confrontée à une crise multidimensionnelle. En plus d'une crise politique marquée par des dissensions entre les différentes formations politiques, le pays est confronté à une crise économique et sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. 

Comme le rappelle notre correspondant sur place, Bacem Chebbi, les manifestants ont notamment réclamé la dissolution du Parlement dominé par la formation d'obédience islamiste Ennahdha et une nouvelle Constitution. 

A Tunis, malgré les nombreux barrages policiers aux entrées de la capitale et dans le centre-ville, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le Parlement. Elles ont notamment crié des slogans hostiles à la formation Ennahdha et au Premier ministre, Hichem Mechichi. 

Un journaliste blessé au cours des heurts qui opposaient manifestants et forces de l'ordre. Plusieurs protestataires ont été arrêtés selon l'AFP. 

Dans la région de Tozeur (sud du pays), particulièrement touchée par l'épidémie, de jeunes protestataires ont vandalisé un local d'Ennahdha, comme le rapporte plusieurs médias tunisiens. Malgré une forte mobilisation policière, des manifestants ont aussi défilé à Gafsa (centre), Monastir et Sousse (est), selon des correspondants de l'AFP ou de l'agence TAP.

Une importante partie de l'opinion publique a exprimé à plusieurs reprises son exaspération au sujet des dissensions entre les différentes formations politiques mais également face au bras de fer opposant le chef du Parlement Rached Ghannouchi, aussi chef de file d'Ennahdha, et le président Kaïs Saïed. 

Des appels à manifester le 25 juillet, jour de la fête de la République, circulaient depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux.