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«Flagrante provocation» : le Venezuela dénonce une violation de son espace aérien par les Etats-Unis

Caracas a dénoncé dans un communiqué une «violation de son espace aérien» par un C-17 américain le 22 juillet lors d'exercices militaires menés en Colombie. Le président Maduro a demandé à l'armée de «répondre avec force à toute agression».

Le Venezuela a dénoncé une «violation de son espace aérien» le 22 juillet par un avion de «transport militaire» américain dans le nord-ouest de son territoire, à la frontière colombienne. 

«La Force armée nationale bolivarienne dénonce la violation de l'espace aérien vénézuélien par un avion C-17 de transport militaire appartenant aux forces aériennes américaines, un fait qui s'est déroulé jeudi 22 juillet», selon le communiqué diffusé le 23 juillet par l'armée, qui parle de «flagrante provocation».

Maduro demande de «répondre avec force à toute agression»

L'avion y a passé «trois minutes», entre «20h47 et 20h50, […] parcourant 14 milles nautiques au-dessus de la zone la plus occidentale de la Sierra de Perija», selon le communiqué qui assure que des «avions américains» ont «violé» l'espace aérien du Venezuela à «21 reprises» cette année. Caracas souligne que cette «violation» s'inscrit «dans le cadre d'exercices militaires» en Colombie. Le 16 juillet, l'armée colombienne a annoncé qu'elle réalisait des manœuvres aériennes communes avec les «forces aériennes américaines».

Le Venezuela dit ne pas «écarter d'autres actions hostiles» portant atteinte à sa «souveraineté» et à son «intégrité territoriale», accusant ces armées de réaliser des «opérations de reconnaissance de l'espace géographique vénézuélien». «Le président vénézuélien Nicolas Maduro a donné des ordres» à l'armée, lui demandant de «répondre avec force à toute agression».

Le Venezuela n'a plus de relations diplomatiques avec les Etats-Unis et la Colombie, ses deux principaux adversaires sur la scène internationale. Son gouvernement fait l'objet de sanctions financières imposées notamment par les Etats-Unis, qui cherchent à évincer Nicolas Maduro du pouvoir. 

Malgré 2 200 kilomètres de frontières communes, le Venezuela et la Colombie, opposés idéologiquement, n'ont plus de relations diplomatiques depuis que Bogota a reconnu l'opposant Juan Guaido président intérimaire du Venezuela en 2019.