«Au cosmodrome de Kapoustine Iar, le tout nouveau système de défense antiaérienne S-500 a effectué des tirs d’essai sur une cible balistique à grande vitesse», a annoncé dans un communiqué le ministère russe de la Défense, ce 20 juillet. «Selon le dispositif de contrôle, la cible a été touchée. Le S-500 est unique au monde et est destiné à détruire tout appareil aérien ou spatial en service ou en conception qu’un ennemi éventuel pourrait utiliser, et ceci quelle que soit son altitude et sa vitesse», a-t-il ajouté, précisant en outre que la portée maximale de ce système défensif était de 600 km.
Selon la même source, la livraison du premier système S-500 est prévue à une unité de défense située dans la région de Moscou, une fois tous les essais en cours achevés.
Début juillet, le commandant des forces aérospatiales russes, Sergueï Sourovikine, avait indiqué que les S-500 devaient être en mesure de «détruire des missiles de moyenne portée et, si nécessaire, des missiles intercontinentaux sur la dernière partie de leur trajectoire». Les S-500 peuvent également détruire des missiles hypersoniques, avait-il affirmé dans le journal de l'armée russe Krasnaïa Zvezda.
Les S-500 doivent prendre la suite des fameux systèmes S-400 vendus récemment à plusieurs pays dont la Turquie, suscitant les protestations de l'OTAN et des Etats-Unis.
La Russie a multiplié ces dernières années le développement de nouvelles armes : le 19 juillet, elle a annoncé un nouvel essai réussi du missile hypersonique Zircon, faisant partie de la gamme d'armes «invincibles» annoncées par le président Vladimir Poutine. Ce 20 juillet, le chef d'Etat a visité le salon aéronautique MAKS-2021 près de Moscou, au cours duquel a été notamment dévoilé un nouveau chasseur conçu par le constructeur Sukhoï.