Le Président algérien Abdelmadjid Tebboune a accordé le 14 juillet sa grâce en faveur de 101 détenus liés au Hirak, le mouvement de contestation né en février 2019.
30 détenus condamnés définitivement dans des affaires «d'attroupement et de troubles à l'ordre public» ont bénéficié de cette grâce et 71 autres jeunes détenus condamnés pour les mêmes actes ont bénéficié de mesures de clémence et devaient être «relâchés pour rejoindre leurs familles, dès le [14 juillet au] soir», rapporte Algérie presse service, citant un communiqué de la Présidence de la République.
«Ces mesures font suite à celles décrétées à l'occasion de la célébration du 59e anniversaire de la fête de l'Indépendance et de la Jeunesse le 05 juillet 2021», explique le communiqué de la Présidence de la République.
Avant l'annonce de la libération de ces 101 détenus, plus de 300 personnes étaient en prison pour des faits en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles, selon le Comité national de libération des détenus (CNLD).
C'est la troisième fois en l'espace de deux semaines que des détenus bénéficient d'une mesure de clémence du chef de l'Etat.
Le 13 juillet, Abdelmadjid Tebboune ordonnait déjà la libération «avant la fin de cette semaine» d'une soixantaine de détenus, condamnés à des peines de prison pour fraude au baccalauréat, une mesure décidée à l’occasion de l'Aïd El Kebir, une fête religieuse qui sera célébrée les 20 et 21 juillet.