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Afrique du Sud : les pillages se multiplient après l'incarcération de l'ancien président Jacob Zuma

Quatre jours après l’incarcération de l’ex-président sud-africain Jacob Zuma, plusieurs régions d’Afrique du Sud sont en proie aux violences et aux pillages. L'armée a été appelée en renfort et six morts sont à déplorer depuis le début des heurts.

En Afrique du Sud, les heurts et les pillages se multiplient dans plusieurs villes du pays depuis l'annonce de l'incarcération le 8 juillet de l'ex-président Jacob Zuma, condamné à 15 mois de prison ferme pour outrage à la justice. Des incidents ont d'abord éclaté en pays zoulou (est) dont Jacob Zuma est originaire avant de s'étendre dans d'autres localités.

Comme le rapportent plusieurs vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, le quartier de Soweto à Johannesburg, les scènes de pillages se sont répétées en début d'après-midi et à Katlehong dans l'est de la capitale. Un garde de sécurité a été tué d'une balle, selon des témoins cités par l'agence de presse française. A Pietermaritzburg (est), des soldats ont été envoyés pour patrouiller le 12 juillet parmi les débris tandis que des pompiers s'employaient à éteindre plusieurs incendies. L'armée a été également appelée en renfort pour calmer les rues dans les provinces du Kwazulu-Natal (est) et dans la capitale Johannesburg.

Cyril Ramaphosa condamne les violences 

Selon un porte-parole cité par l'AFP, ces violences sont provoquées par des «criminels et des individus opportunistes» qui visent les centres commerciaux et les magasins en emportant des téléviseurs géants, de la nourriture, des matelas et même des réfrigérateurs. Selon un dernier bilan cité par l'AFP, 219 interpellations ont été effectuées et six morts sont à déplorer.

Le 11 juillet dans la soirée, à l'occasion d'un discours télévisé, le président Cyril Ramaphosa a fait part de son inquiétude en évoquant des violences «sporadiques mais de plus en plus violentes». Le dirigeant sud-africain a également affirmé que si certains citoyens pouvaient se sentir «blessés ou en colère», rien ne justifiait «des actions aussi destructrices» qui risquent de plomber encore une économie fragilisée. Le chef d’Etat doit à nouveau s’exprimer ce 12 juillet.