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Géorgie : enquête ouverte après le décès d'un caméraman

Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes du décès d'un caméraman géorgien. Le drame trouve une résonance particulière dans la mesure où le journaliste avait été lynché en marge de manifestations anti-LGBTQ une semaine avant sa mort.

Le ministère géorgien de l'Intérieur a déclaré ce 11 juillet dans un communiqué qu'une enquête avait été ouverte pour déterminer les causes de la mort d'Alexandre Lachkarava, un caméraman de la chaîne Pirveli.

Ce même jour, ce média avait fait savoir qu'Alexandre Lachkarava, âgé 37 ans, avait été retrouvé mort dans son lit.

Si les causes exactes du décès ne sont pas connues à ce jour, les agences de presse rapportent que le journaliste souffrait de multiples fractures au niveau du visage, après avoir été passé à tabac le 5 juillet en marge de manifestations contre la tenue d'une marche LGBT dans les rues de la capitale Tbilissi.

Selon l'AFP, plus de 50 journalistes avaient été attaqués le même jour, tandis que la marche LGBT initialement prévue avait finalement été annulée, par crainte pour la sécurité des participants.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné ces attaques, déclarant que des journalistes avaient «subi des blessures incluant des commotions, des brûlures chimiques et des fractures du bras». RSF a accusé les autorités géorgiennes de «culpabilité passive» et estimé que la police avait manqué à son devoir de protection envers les journalistes.

Selon l'AFP également, des membres de l'opposition et des militants des droits de l'Homme sont vent debout contre le chef du gouvernement géorgien, Irakli Garibachvili, car celui-ci avait jugé «inacceptable pour une large part de la société» la tenue de la marche LGBT finalement annulée. Plus largement, ils reprochent au parti au pouvoir, Rêve Géorgien, d'avoir tacitement soutenu les groupes nationalistes et anti-LGBT qui ont organisé plusieurs mobilisations visant des partis d'opposition.