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A Cannes, le savoir-faire spatial français au service de l'observation des eaux de surface

Menée par la Nasa et le Cnes, la mission SWOT prévoit la mise en orbite d'un satellite d'observation des eaux de surface d'ici fin 2022. Sa construction se déroule à Cannes où une partie du matériel vient d'arriver depuis la Californie.

Les agences spatiales française et américaine ont annoncé le 30 juin l'arrivée en France d'une partie du satellite océanographique SWOT – qui correspond à l'acronyme anglais de «mission de topographie des eaux de surface et des océans» –, dont la construction ainsi que plusieurs tests vont se poursuivre pendant une année à Cannes (Alpes-Maritimes), sous la maîtrise d'œuvre de l'entreprise franco-italienne Thalès Alenia Space.

Après avoir été assemblé en Californie, un des principaux instruments du satellite a en effet été expédié vers la Côte d'Azur, à bord d'un avion de l'armée américaine, ainsi que s'en est félicité le Cnes sur les réseaux sociaux, images à l'appui.

«Le cœur scientifique du satellite [...] se trouve maintenant en France», a également écrit la Nasa, en publiant une vidéo descriptive de la mission.

Comme l'a rappelé le Cnes dans un communiqué publié le jour-même, «la charge utile de SWOT sera assemblée sur la plateforme du satellite début août à Cannes». «Les activités d’intégration et de tests vont se poursuivre sur une année en France faisant intervenir des équipes françaises et américaines. Son lancement par un lanceur Falcon 9 de SpaceX est prévu fin 2022 pour une mission de démonstration de 3 ans environ», a précisé l'agence spatiale française.

Après sa mise en orbite à une altitude d'environ 900 kilomètres, le satellite analysera les eaux à la surface de la Terre. Menée conjointement par la Nasa et le Cnes, avec des contributions canadiennes et britanniques, la mission permettra de mesurer le niveau des cours d'eau, des océans, des mers ou encore des lacs, et ainsi d'évaluer les évolutions concernant par exemple les plaines inondables et les zones humides, elle servira aussi à récolter de nouvelles données sur la circulation des océans et de mieux comprendre leur impact sur les modèles climatiques.