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Ignazio Marino ex-futur maire de Rome ?

Forcé à la démission après un scandale de notes de frais, Ignazio Marino pourrait annuler sa décision. Il semble avoir convaincu les procureurs de la nation.

Décidemment, cet homme a de la ressource. Après avoir remis son costume de maire de Rome il y a quelques jours, il pourrait le retrouver plus vite que prévu.

Il faut dire qu’à peine sa démission annoncée, pour une sombre affaire d’addition salée, il avait évoqué son retour. Ensuite, il avait brandi la menace d’une renaissance de la mafia en ville. Maintenant, il envisage de reprendre son écharpe.

De longues discussions

Plus de quatre heures de débat avec les procureurs lundi ont apparemment suffit à convaincre ces derniers de son innocence. Il ne court plus aucun danger au niveau juridique.

C’est donc en grande pompe, la confiance au summum, qu’Ignazio Marino a tenu, hier, une conférence de presse. Il a souligné qu’il n’était plus sous le coup d’une enquête et qu’il pourrait tenter de redevenir maire.

La loi des vingt jours

«Comme les règles le suggèrent, j’ai vingt jours pour reconsidérer ma décision. Le 12 octobre, j’ai remis ma démission à cause d’allégations sur mes dépenses. Je l’ai fait car j’ai un respect maximum pour la loi et j’ai pensé que les procureurs m'écouteraient» a expliqué Ignazio Marino.

Celui qui qualifie ses accusateurs de «trompeurs et d’ignorants» soulève ici, comme un étendard, une loi qui pourrait bien le sauver. Cette règle juridique lui donne, en principe, encore quelques jours pour faire volte-face.

Mais pour cela, il aura besoin d’un minimum de soutien politique. Ce qui n’est pas gagné. L’affaire des notes de frais, accumulées à d’autres précédentes, ont fini d’épuiser la patience de son camp. Le Parti Démocratique l’a lâché, y compris son fer de lance, le président du conseil, Matteo Renzi.

Ce dernier cherche même des candidats pour les prochaines élections municipales à Rome qui devraient se tenir en janvier.

Ignazio Marino pourra-t-il réussir son come-back ? Pour Nichi Vendola, leader du parti gauche, écologie et liberté, «c’est une possibilité difficilement envisageable».