Mercredi 30 juin
Retour avec notre journaliste Vera Gaufman sur cette version 2021 de la «ligne directe» de Vladimir Poutine.
Après avoir remercié les télespectateurs et les différents intervenants, Vladimir Poutine conclut cette «ligne directe» : «Nous allons faire tout notre possible pour que chaque demande, chaque requête, chaque appel soit l'objet de notre attention.»
Vladimir Poutine a souligné le «rôle important» joué par la Russie dans le règlement de la crise dans le Haut-Karabagh, par le biais d’un travail dans ce sens avec l'Azerbaïdjan et l'Arménie : «Nous sommes aujourd'hui dans ce processus, les travaux de ce groupe trilatéral se poursuivent pour restaurer des relations normales dans la région.»
Notant que beaucoup de problèmes s'étaient accumulés au fil du temps, notamment sur la délimitation de la frontière dans la région, le chef d'Etat a expliqué que les trois pays s'attelaient à créer des «conditions favorables pour la vie des gens», afin que les habitants du Haut-Karabagh ne vivent plus dans l'angoisse d'une reprise du conflit.
Interrogé sur sa succession à la tête de l'Etat à l'avenir, Vladimir Poutine a rappelé que le choix était entre les mains de ses compatriotes : «La décision sur celui qui va présider la Fédération de Russie revient aux citoyens de la Fédération de Russie. C'est leur droit. Ils choisissent le président par le vote, direct et secret. C'est la seule voie possible.»
Le chef d'Etat a toutefois glissé qu'il donnerait son avis sur la personne la mieux à même, selon lui, de reprendre le destin du pays : «Le moment venu, je pourrai dire, à mon avis, qui est digne d'être président de la Fédération de Russie, ce magnifique pays, notre patrie, la Russie.»
Interrogé sur le conflit qui oppose les grands réseaux sociaux aux autorités russes autour de la non suppression de contenus illégaux, le président russe a assuré qu'il n'avait pas pour autant l'intention de les bloquer dans le pays
«Ils ne remplissent pas nos exigences, ni les lois russes. S'ils travaillent sur notre territoire, ils doivent respecter nos lois. Rien de plus», a déclaré le chef d'Etat, évoquant la possibilité de ralentir le débit de ces sites s'ils ne se conformaient pas à la loi russe.
«L'assimilation du territoire ukrainien sur le plan militaire [par les forces de l'OTAN] crée pour nous des problèmes de défense, c'est ce qui me préoccupe», déclare Vladimir Poutine.
Vladimir Poutine estime que l’incursion d'un navire britannique dans les eaux territoriales russes au large du cap Fiolent était une «provocation». «Ces gens-là ne respectent pas le choix des habitants de Crimée», juge-t-il.
Le monde était-il sur le seuil de la Troisième Guerre mondiale lors de l’incursion du navire britannique dans les eaux russes ? «Je ne crois pas», répond Vladimir Poutine.
Vladimir Poutine déclare que la Banque centrale russe a augmenté ses taux directeurs pour réduire l'inflation à 4% dans le pays, alors qu'elle s'élève actuellement à 5,9%.
«L'agriculture est un secteur dont nous pouvons être fiers [...] les exportations sont impressionnantes et augmentent», déclare Vladimir Poutine.
«Il y a une hausse des prix alimentaires partout dans le monde, et la Russie faisant partie de l'économie mondiale, nous le ressentons», a déclaré Vladimir Poutine, précisant que le gouvernement russe avait pris des mesures pour limiter l'inflation des prix alimentaires.
A la question de savoir pourquoi l'Ukraine ne se trouve pas sur la liste des pays hostiles établie par la Russie, Vladimir Poutine a répondu en ces termes : «Je n'estime pas que le peuple ukrainien est un peuple hostile envers nous [...] je considère que les Ukrainiens et les Russes sont un seul peuple», en prenant l'exemple du peuple juif qui parle des langues différentes mais se considère comme un seul peuple. Le chef de l'Etat russe a déclaré qu'il allait bientôt écrire un article sur les relations entre la Russie et son voisin ukrainien.
«Les autorités ukrainiennes, en revanche, ont une attitude hostile envers la Russie», a poursuivi Vladimir Poutine, en estimant que les lois concernant les Russes d'Ukraine sont une «arme de destruction massive», et que le président ukrainien Volodymyr Zelensky est sous influence étrangère.
Vladimir Poutine estime que le plus probable est que la rentrée en septembre des enfants de maternelle se fera selon les modalités habituelles.
«Il existait un système de vaccination strict et obligatoire à l'époque de l'URSS, tout le monde se faisait vacciner et personne ne posait de questions», commente Vladimir Poutine.
«S'il y a des dérogations pour des raisons médicales, personne n'a le droit d'imposer la vaccination, c'est une exigence de la loi», affirme le président russe.
«L'origine du Covid-19 est-elle naturelle ou artificielle? C'est une autre question», déclare Vladimir Poutine.
«Parmi mes proches, certains ont été vaccinés et malades, mais de façon très légère [...] Certaines personnes n'ont pas été vaccinées et ont été gravement malades», déclare le président russe. IL ajoute : «Actuellement, 23 millions [de Russes] ont été vaccinés. Comme on peut le voir, tout se passe bien. Nous n'avons pas de situations tragiques comme après l’utilisation [des vaccins] AstraZeneca ou Pfizer.»
«J'ai besoin d'être protégé à long terme, et j'ai décidé de choisir Spoutnik [...] je n'ai rien senti après la première injection, juste une sensibilité à l'endroit de l'injection quelques heures après», déclare Vladimir Poutine au sujet de sa vaccination contre le Covid-19.
Alors que plusieurs villes russes sont confrontées à une reprise de la pandémie de Covid-19, Vladimir Poutine a rappelé son opposition à la vaccination obligatoire à l'échelle nationale : «J'ai dit par le passé, comme vous vous en souvenez, que je ne soutiens pas la vaccination obligatoire. Je reste fidèle à ce point de vue.»
La vaccination contre le coronavirus n'est pas obligatoire au niveau fédéral en Russie, mais en revanche, les administrations locales peuvent décider de rendre cette vaccination obligatoire pour certaines catégories de la population.
Comme chaque année, le président russe Vladimir Poutine échange avec des concitoyens lors d'une séance de questions-réponses, diffusée en direct sur RT France.