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Covid-19 : l'Iran devient le premier pays du Moyen-Orient à produire le Spoutnik V sur son sol

L'Iran est devenu le premier pays du Moyen-Orient à fabriquer le Spoutnik V sur son territoire, avec la production de doses du sérum russe par l'une des principales sociétés pharmaceutiques. Ce vaccin est déjà administré dans le pays depuis février.

La société pharmaceutique iranienne Actoverco a produit des doses test du vaccin russe Spoutnik V contre le Covid-19, a annoncé le 26 juin le Fonds russe d'investissement direct (RDIF). L'Iran est le premier pays du Moyen-Orient à fabriquer le vaccin sur son territoire, a déclaré Kirill Dmitriev, le directeur de l'instance, ajoutant que cela aiderait à accélérer les vaccinations sans augmenter les coûts logistiques.

«Le RDIF et Actoverco coopèrent activement pour le partage des procédés technologiques [...] Spoutnik V joue déjà un rôle important dans la protection de la population du pays contre le coronavirus, et la production locale permettra de soutenir la lutte de l'Iran contre la pandémie», a précisé Kirill Dmitriev, cité par les agences ANI et Reuters. Selon le RDIF, Spoutnik V a déjà été enregistré dans 67 pays, couvrant une population totale de plus de 3,5 milliards de personnes.

L'Iran a approuvé Spoutnik V dans le pays en janvier, commençant la vaccination en février, avant d'annoncer en avril vouloir le produire sur son sol. Téhéran a également développé son propre vaccin, COVIran Barakat, développé par la Fondation de l'ordre de l'Imam. Le guide suprême du pays Ali Khamenei a reçu le 25 juin une première injection du sérum, qui n'a pas encore reçu d'autorisation de mise sur le marché de la part des autorités iraniennes, même si Téhéran a fait savoir le 14 juin qu'il avait approuvé le recours à ce vaccin dans certains cas. 

4,4 millions d'Iraniens vaccinés

En janvier, l'ayatollah avait interdit l'importation de vaccins contre le Covid-19 fabriqués aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, estimant que ceux-ci pourraient servir à «contaminer» son pays. A la même période, le 8 janvier, l'institut Finlay à Cuba avait signé un accord avec l'institut Pasteur d'Iran pour tester sur le sol perse l'efficacité du vaccin Soberana 2, de production cubaine. L'Iran a également approuvé le vaccin indien Covaxin, le Chinois Sinopharm et, finalement, le vaccin suédo-britannique AstraZeneca, bien qu'Ali Khamenei ait précédemment qualifié les produits occidentaux de «peu fiables».

Selon le ministère de la Santé, plus de 4,4 millions d'Iraniens sur 83 millions ont reçu au moins une première dose de vaccin depuis le début de la campagne de vaccination en février.