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Vaccination contre le Covid-19 : Téhéran a refusé que son peuple serve de «cobaye»

Le président iranien Hassan Rohani a confié que Téhéran avait rejeté la proposition d'entreprises étrangères de tester leurs vaccins contre le coronavirus sur les Iraniens, précisant que le pays achèterait des vaccins «sûrs» pour sa population.

«Des entreprises étrangères voulaient nous donner des vaccins afin qu'ils soient testés sur le peuple iranien. Mais le ministère de la Santé l'a empêché», a déclaré le 9 janvier 2021 le président iranien Hassan Rohani dans une allocution télévisée, sans toutefois dire à quels producteurs de vaccins il faisait référence. «Notre peuple ne servira pas de cobaye aux entreprises de vaccins», a-t-il encore lancé.

Le chef d'Etat a ajouté que les autorités iraniennes achèteraient des vaccins produits à l'étranger et «sûrs», toujours sans préciser lesquels.

Seule certitude, ces vaccins ne devraient pas provenir des Etats-Unis ou du Royaume-Uni, ni de France. L'ayatollah Ali Khamenei avait en effet annoncé le 8 janvier, dans un message sur son compte Twitter en anglais, l'interdiction d'importer en Iran des vaccins contre le Covid-19 fabriqués dans ces pays, au motif qu'ils pourraient servir à «contaminer» l'Iran. «Il est interdit d'importer des vaccins faits aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni. On ne peut absolument pas leur faire confiance. Il n'est pas impossible qu'ils veuillent contaminer d'autres nations», indiquait le message reprenant un extrait de discours télévisé. Un message que le réseau social a décidé de censurer, estimant qu'il enfreignait ses règles.

«Vu notre expérience avec le sang français contaminé au VIH, les vaccins français ne sont pas dignes de confiance non plus», avait-il déclaré par ailleurs. 

Les vaccins américains, britanniques et français étant exclus, l’Iran pourrait se tourner vers le Spoutnik V russe ou le Sinovac chinois. Téhéran a par ailleurs commencé les essais d'un vaccin iranien fin 2020. L'Iran, pays le plus touché par le coronavirus au Moyen-Orient avec plus de 1,27 million de cas confirmés et plus de 56 000 décès, estime que les sanctions américaines ont pesé dans son bilan de la pandémie.