Ainsi que le rapporte l'AFP, le Comité d'enquête biélorusse a déclaré le 25 juin sur sa chaîne Telegram qu'il était désormais possible de placer en résidence surveillée le journaliste et activiste Roman Protassevitch, ainsi que sa compagne, après que tous deux ont fait des «aveux cohérents» et se sont engagés à «aider l'enquête et identifier leurs complices».
Plus tôt dans la journée, un conseiller de l'opposante biélorusse Svetlana Tikhanovskaïa a expliqué avoir parlé aux parents de Roman Protassevitch et appris son placement en résidence surveillée. L'avocat de sa compagne Sofia Sapega a de son côté dit espérer «une évolution positive dans un futur proche» pour sa cliente.
Le jeune journaliste qui, comme l'a rapporté le Times au mois de mai – avant que le journal ne fasse disparaître l'article en question – a par le passé entretenu des liens avec le bataillon Azov, une milice d'extrême droite opérant en Ukraine contre les rebelles de l'est du pays, est aujourd'hui accusé par les autorités biélorusses d'avoir coordonné sur les réseaux sociaux, avec l'aide de sa compagne, la vague de manifestations qui a déferlé sur plusieurs grandes villes du pays l'année dernière, après la réélection du président Alexandre Loukachenko.
Depuis son interpellation, Roman Protassevitch a, dans le cadre d'un entretien diffusé par la télévision publique biélorusse, reconnu sa culpabilité et dit vouloir corriger ses erreurs. Pour rappel, l'interview en question avait fait bondir plusieurs chancelleries occidentales qui ont entre autres dénoncé un échange «clairement réalisé sous la contrainte».
Cette semaine, l'Union européenne et Washington ont pris de nouvelles sanctions contre des dizaines de responsables, dont les ministres de la Défense et des Transports, le chef d'état-major de l'armée de l'air et l'un des fils d'Alexandre Loukachenko.