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Une proposition Arabe à l'Unesco ravive les tensions sur l'esplanade des mosquées

Un groupe d'Etats Arabes ont mis en colère Israël en soumettant une résolution à l'UNESCO, statuant que le Mur des Lamentations, fait « partie intégrante » du complexe de la mosquée Al-Aqsa. La directrice de lUnesco appelle au calme.

Le texte de la résolution, soumis par l'Algérie, l'Egypte, le Koweït, le Maroc, la Tunisie et les Emirats Arabes Unis condamnent les mesures israéliennes prises concernant le complexe, dont la restriction de l'accès aux fidèles musulmans durant les fêtes de l'Aïd le mois dernier pour des raisons de sécurité. Le texte, qui sera soumis au vote mercredi, indique aussi que la place Buraq (nom donné à l'esplanade faisant face au Mur des Lamentations), fait partie intégrante de la mosquée Al-Aqsa.

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L'Etat juif a dénoncé une «volonté claire de déformer l'histoire» et de s'approprier le site. «Le Mont du Temple et le Mur des Lamentations sont au cœur de Jérusalem et à la base de l'histoire juive. Ce sont des faits historiques irréfutables» a déclaré le ministre des Affaires étrangères israélien Tzipi Hotovely.

La directrice générale de l'UNESCO a quant à elle exprimé sa «profonde inquiétude» et a déploré «les récentes propositions en cours de discussion (…) qui pourraient être perçues comme des modifications au statut de la Vieille Ville (…) et qui pourraient en outre raviver les tensions». Dans son communiqué, Irina Bokova a indiqué que «la protection du patrimoine culturel ne doit pas être prise en otage, car cela fragilise le mandat et les efforts de l'Unesco».

L'esplanade, située au sud-est de la vieille ville occupée par Israël depuis 1967, est considérée comme sacrée par l'islam et le judaïsme. Les musulmans l'appellent Al-Haram al-Sharif (le noble sanctuaire), alors que les juifs la nomme le Mont du Temple, en référence aux temples de Jérusalem qui y étaient autrefois érigés.

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