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Face aux risques d'incendies, la Suède garde secrètes les adresses de ses centres pour réfugiés

La police a relevé le niveau des mesures de sécurité en Suède après une série d'incendies criminels visant des centres d’accueils à travers le pays et a décidé de garder secrète l'adresse de l'ouverture du prochain centre à Umea.

Depuis le début de l'année, 14 incendies criminels ont touché des centres d'accueil pour réfugiés en Suède, pays qui possède le système de protection sociale le plus généreux d'Europe.


«Après les incendies de la semaine dernière dans le sud de la Suède, je ne crois pas qu'il soit bon de rendre publiques les adresses. Le risque que des voyous décident d'y mettre le feu est présent», a confié Ewa Klingfors, directrice du centre social municipal d'Umea, au journal Västerbottens-kuriren.

Les détectives enquêtent actuellement sur l'incendie suspect d'une ancienne école destinée à accueillir des demandeurs d'asile à Onsala, au sud de Göteborg, qui a eu lieu durant le week-end. L'incident s'est produit quelques jours à peine après que deux centres aient été réduits en cendres à Ljunby et Arlöv dans le sud du pays.


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La police est convaincue que l'incendie d'Onsala était d'origine criminelle. «C'est une conclusion que nous avons établie après l'étude des résultats de l'enquête technique», a déclaré la porte-parole de la police, Cecilia Bergsten, à l'agence de presse TT.

150 000 réfugiés sont supposés arriver en Suède cette année, dépassant le précédant record atteint durant la guerre des Balkans dans les années 1990. Pour faire face à ce flux, le gouvernement a déclaré qu'il pourrait utiliser des prisons vides et des casernes militaires comme abris d'urgence pour les réfugiés.

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