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Kim Jong-un veut se préparer autant «au dialogue qu'à la confrontation» avec les Etats-Unis de Biden

Le dirigeant de la Corée du Nord a estimé inévitable le face-à-face avec les Etats-Unis. Les relations entre les deux pays sont au point mort depuis le second sommet entre les deux pays à Hanoï en 2019, et Joe Biden dit ne se faire «aucune illusion».

Le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a estimé que son pays devait se préparer autant «au dialogue qu'à la confrontation» avec les Etats-Unis, dans une première réaction à la politique coréenne du nouveau président américain Joe Biden rapportée ce 18 juin par l'agence de presse KCNA.

Joe Biden, dont Pyongyang dénonce la «politique hostile», n'exclut pas de rencontrer un jour le leader nord-coréen Kim Jong-un, mais souligne qu'il ne le fera pas sans engagements clairs de ce dernier. Et les négociations entre les Etats-Unis et la Corée du Nord restent à l'arrêt depuis l'échec du second sommet entre Donald Trump et Kim Jong-un à Hanoï en 2019.

Kim Jong-un a souligné «la nécessité de se préparer autant au dialogue qu'à la confrontation, en particulier d'être pleinement préparé à la confrontation», rapporte l'agence de presse publique KCNA, précisant que ces propos ont été tenus dans un discours sur la stratégie à l'égard de Washington lors d'une réunion plénière du Comité central du parti.

Le leader nord-coréen «a appelé à réagir de façon vive et rapide face à une situation évoluant rapidement et à concentrer les efforts sur une prise de contrôle stable de la situation dans la péninsule coréenne», précise l'agence officielle.

En mai, Joe Biden avait critiqué la démarche de son prédécesseur Donald Trump qui avait rencontré le leader nord-coréen à deux reprises, à Singapour puis à Hanoï, sans aboutir à des résultats tangibles. «Je ne lui offrirai pas une reconnaissance internationale», avait-il insisté.

Joe Biden ne se fait «aucune illusion» vis-à-vis de Kim

Il avait alors dit ne pas se faire d'«illusions» sur la difficulté de convaincre la Corée du Nord de renoncer à son arsenal nucléaire, après un entretien à la Maison Blanche avec son homologue sud-coréen Moon Jae-in.

«Nous n'avons aucune illusion sur la difficulté, absolument aucune. Les quatre dernières administrations n'ont pas rempli cet objectif. C'est un objectif incroyablement difficile», avait-il affirmé à la presse.

La Corée du Nord a effectué six essais de tirs de missiles depuis 2006. Elle fait l'objet de plusieurs séries de sanctions internationales pour ses programmes militaires. 

Mais selon Cheong Seong-chang, directeur des études nord-coréennes à l'Institut Sejong, Pyongyang pourrait désormais accepter une «réduction progressive de son arsenal nucléaire et un gel du programme nucléaire en échange d'un assouplissement des sanctions».

Selon un rapport d'experts du renseignement américain publié en avril, la Corée du Nord pourrait reprendre ses essais nucléaires cette année avec pour objectif de forcer l'administration Biden à revenir à la table des négociations.

Cela pourrait passer par une reprise des essais d'armes nucléaires et de missiles balistiques intercontinentaux (ICBM).