Selon des sources diplomatique, Patrick Maisonnave s'est rendu lundi matin au ministère des Affaires étrangères israélien afin de s'expliquer sur la proposition française concernant l'esplanade des mosquées, devant être étudiée à l'ONU le 22 octobre prochain. Selon un responsable israélien, l'ambassadeur de France en Israël a indiqué que la France examinait plusieurs pistes afin de sortir les deux parties de l'impasse dans laquelle elles se trouvent, dont la mise en place d'observateurs internationaux dont la mission consisterait à «recenser d'éventuelles violations du statu quo».
Le Premier ministre israélien a vivement condamné ce projet, indiquant qu'«Israël rejette la proposition française au Conseil de sécurité, car elle n’inclut aucun rappel de l’incitation à la violence et au terrorisme de la part des Palestiniens, et elle appelle à l’internationalisation du mont du Temple».
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Selon Yariv Levine, ministre israélien du Tourisme, les Américains soutiendront l’État juif et «bloqueront l'initiative française». En effet, lors d'une conférence de presse à Madrid, John Kerry a affirmé ne pas chercher «une quelconque nouvelle modification» des règles du statu quo qui régissent l'esplanade des Mosquées et que «des parties extérieures y viennent».
Le statu quo initié à partir de l'occupation de Jérusalem-Est en 1967 autorise, sous contrôle d'une organisation jordanienne, les non-musulmans à venir sur l'esplanade des Mosquées mais non d'y organiser des prières. Malgré la résolution 242 des Nations Unies votée la même année et exigeant «le retrait des forces israéliennes des territoires occupés», la situation est restée inchangée et cristallise les tensions entre Israéliens et Palestiniens, ces derniers souhaitant faire de la vieille ville la capitale de leur futur État.
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