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Les députés russes votent le retrait de Moscou du traité Ciel ouvert

Les députés de la Douma ont adopté à l'unanimité le projet de loi sur le retrait russe du traité «Ciel ouvert». La chambre haute du Parlement doit maintenant se positionner sur le texte avant une possible promulgation par Vladimir Poutine.

Les députés russes ont voté le 19 mai le retrait de Moscou du traité de surveillance militaire Ciel ouvert, que la Russie avait dénoncé l'année dernière en réponse à la sortie des Etats-Unis de l'accord.

Ce vote s'est déroulé quelques heures avant la toute première rencontre des chefs de la diplomatie des deux pays, Sergueï Lavrov et Antony Blinken, en marge d'une réunion sur l'Arctique en Islande et avant un éventuel sommet entre Joe Biden et Vladimir Poutine en juin.

«En cas de solution constructive [...], la Russie pourrait envisager la possibilité de rester dans le traité», selon Sergueï Riabkov

Washington a affirmé la semaine dernière avoir entamé un réexamen de son retrait de Ciel ouvert, décidé sous la présidence de Donald Trump, un traité qui donne le droit d'effectuer des vols d'observation des activités militaires des parties de l'accord.

Le Kremlin a souligné qu'il n'attendrait pas indéfiniment une décision américaine, et a donc engagé sa propre procédure de sortie. Le vote des députés doit être suivi de celui de la chambre haute du Parlement avant d'être promulgué par le président Vladimir Poutine. La chambre basse du Parlement, la Douma, a adopté le 19 mai à l'unanimité le projet de loi sur le retrait russe du traité Ciel Ouvert.

Peu avant le vote, le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov a souligné que Moscou avait «clairement indiqué aux Américains qu'en cas de solution constructive [...], la Russie pourrait envisager la possibilité de rester dans le traité».

Cette question est l'un des nombreux différends russo-américains qui empoisonnent les relations entre les deux pays. Ils tentent néanmoins de se mettre d'accord sur un sommet entre les deux présidents.  «Pour l'instant, il n'y a pas d'accord sur l'heure ou l'endroit. Avant de s'entendre sur ces points il nous faut analyser la position des Etats-Unis concernant l'ordre du jour» d'une telle rencontre, a expliqué le vice-ministre. 

Sergueï Lavrov, devrait en discuter avec son homologue américain le 19 mai au soir en Islande.