Le lanceur d'alerte en exil Edward Snowden s'est joint à de nombreux internautes pour railler Michelle Kosinski, une ancienne correspondante de CNN à la Maison Blanche, qui insinuait que l'administration Trump avait versé dans le mensonge et l'espionnage, ce qui n'aurait pas été le cas, selon elle, de ses prédécesseurs ou successeurs.
Réagissant à une information du Washington Post affirmant que département de la Justice a analysé des relevés téléphoniques de ses journalistes travaillant sur de supposées ingérences russes dans l'élection de 2016, l'ancienne correspondante s'est fendue d'un tweet plein d'emphase : «En tant que journaliste américain, vous ne vous attendez jamais à [voir] : 1. Votre propre gouvernement vous mentir, à plusieurs reprises 2. Votre propre gouvernement cacher les informations que le public a le droit de savoir 3. Votre propre gouvernement espionner vos communications Le régime non-américain de Trump a fait tout cela. Personne ne devrait accepter cela.»
Le tweet n'a pas manqué d'attirer l'attention d'Edward Snowden, ancien employé de la CIA et de la NSA et lanceur d'alerte exilé en Russie : «Je suis désolé mais j'ai une mauvaise nouvelle», a-t-il écrit dans un message accompagné du lien Wikipédia comportant les détails de ses propres révélations (de 2013) sur l'espionnage de masse exercé par les services de renseignement américains et britanniques.
Sitôt publié, le tweet s'est attiré nombre de moqueries pour sa naïveté affichée : «Qui lui dit ?», a entre autres ironisé l'essayiste Matt Stoller.
En réponse à ses détracteurs, Michelle Kosinski a fustigé ceux qui placent sur un pied d'égalité «les dizaines de milliers de mensonges, d'allégeances traîtresse et d'attaques contre la démocratie» de Trump et les campagnes de surveillance de masse et de désinformation des administrations précédentes.
Les relations entre Donald Trump et CNN se sont envenimées pendant les quatre années de son mandat, les partisans de l'ancien président ayant accusé cette chaîne d'avoir ouvertement fait campagne en faveur de Joe Biden. En avril, le média conservateur d'investigation Project Veritas a piégé un directeur technique de la chaîne qui, filmé à son insu, reconnaissait que CNN avait tout fait pour faire apparaître Donald Trump comme «inapte au poste» de président, et montrer a contrario Joe Biden sous son meilleur jour sans trop s'attarder sur son âge avancé ou ses gaffes.