«Israël n'est pas un pays, mais une base terroriste contre la nation palestinienne et les autres nations musulmanes. Combattre ce régime despotique, c'est se battre contre l'oppression et le terrorisme et c'est le devoir de chacun», a déclaré ce 7 mai l'ayatollah Khamenei, à l'occasion de la «Journée de Jérusalem» célébrée par la République islamique chaque quatrième vendredi du mois de ramadan.
Le Guide suprême iranien a tenu ces propos au lendemain de heurts dans un quartier de Jérusalem-Est (partie de la Ville sainte occupée et annexée par Israël) au cœur d'une vive bataille devant les tribunaux sur le sort de familles palestiniennes menacées d'éviction au profit de colons israéliens. A Genève, le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme a exhorté le 7 mai Israël à mettre fin à toute expulsion forcée de Palestiniens à Jérusalem-Est, avertissant que de telles actions pourraient constituer des «crimes de guerre».
En outre, ce 7 mai également, la police aux frontières israélienne a annoncé avoir abattu deux assaillants et en avoir blessé un troisième en déjouant une tentative d'attaque dans le nord de la Cisjordanie, occupée par Israël depuis 1967.
Dans son discours, l'ayatollah Khamenei s'en est pris à l'«accord du siècle», ainsi qu'a été présenté le «plan de paix» pour le Proche-Orient de l'ex-président américain Donald Trump, embrassé par le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, mais rejeté en bloc par les Palestiniens. Il a aussi répété sa condamnation des récentes normalisations des relations entre Israël et plusieurs pays arabes.
La République islamique instaurée en Iran en 1979 ne reconnaît pas l'Etat d'Israël, proclamé en mai 1948 après le vote par l'ONU du partage de la Palestine sous mandat britannique entre un «Etat arabe» et un «Etat juif». L'hostilité affichée de la République islamique à l'égard d'Israël est une constante de la politique iranienne depuis la révolution de 1979.