Le 6 mai, Twitter a confirmé avoir suspendu des comptes dont «l'intention apparente» selon l'expression du réseau social, était de relayer des messages de Donald Trump. Une décision qui intervient à la suite de la publication d'articles dans la presse américaine sur ces profils qui reprenaient des propos tirés du nouveau blog de l'ancien président républicain, From the desk of Donald J. Trump («Depuis le bureau de Donald J. Trump»).
«Comme précisé dans notre règlement sur les tentatives d'échapper à une exclusion, nous prenons des mesures contre les comptes dont l'intention apparente est de remplacer ou de promouvoir des contenus affiliés à un compte suspendu», a détaillé un porte-parole de Twitter. L'ex-chef d'Etat est en effet banni depuis des mois de Twitter, une sanction d'abord provisoire mais devenue permanente en janvier, suite à l'intrusion de manifestants dans le Capitole après l'élection contestée de Joe Biden.
Des comptes suivis par plusieurs dizaine de millions d'abonnés toujours suspendus
La plupart des grands réseaux sociaux avaient pris des mesures similaires et, depuis lors, celui dont les messages Twitter ont rythmé la vie politique américaine lors de ces dernières années est beaucoup moins audible, alors même qu'il reste très influent au sein du parti Républicain et qu'il n'exclut pas de se présenter à la présidentielle de 2024.
Néanmoins, le caractère temporaire ou définitif du bannissement décidé par les géants du numérique n'est toujours pas tranché. YouTube – dont la maison mère est Google – a indiqué attendre que le risque de «violence» diminue. Facebook s'en est remis à son conseil de surveillance qui a maintenu le bannissement de Donald Trump, tout en renvoyant la balle à la direction du groupe en la sommant de décider d'ici six mois si l'ancien chef d'Etat pourrait revenir et quand. Une décision dans laquelle la très controversée «Cour suprême» du réseau social devrait donc avoir son mot à dire.
Donald Trump comptait près de 89 millions d'abonnés sur Twitter, 35 millions sur Facebook et 24 millions sur Instagram avant d'être banni. Sur son site web, il continue d'assurer que l'élection lui a été «volée» grâce à de supposées «fraudes» massives du camp démocrate lors du processus électoral.