International

Tchad : l'armée refuse toute négociation avec les rebelles

Le Conseil militaire de transition, au pouvoir au Tchad a annoncé son refus de négocier avec les rebelles qui mènent depuis deux semaines une offensive sur N'Djamena. Ils sont accusés par l'armée d'avoir tué le chef de l'Etat Idriss Déby Itno.

Le Conseil militaire de transition (CMT), qui a pris le pouvoir après la mort du président  Idriss Déby Itno, a annoncé le 25 avril son refus de négocier avec les rebelles. «L'heure n'est ni à la médiation, ni à la négociation avec des hors-la-loi», a déclaré le porte-parole du Conseil, Azem Bermandoa Agouna, dans un communiqué lu à la télévision nationale. La veille, le chef des rebelles avait affirmé être disposé à observer un cessez-le-feu.

Les militaires ont en outre appelé le Niger à «coopérer» pour capturer le chef des rebelles du Front pour l'alternance et la concorde au Tchad (FACT), qui mènent depuis deux semaines une offensive contre le gouvernement et sont accusés par l'armée d'avoir tué le président Idriss Déby Itno. Le FACT ne reconnaît pas le Conseil militaire de transition.

«Le Tchad en appelle à la coopération et à la solidarité du Niger [...] en vue de faciliter la capture et la mise à disposition de la justice de ces criminels de guerre», a déclaré le porte-parole du Conseil militaire de transition (CMT), Azem Bermandoa Agouna, dans un communiqué lu à la télévision nationale. Il accuse le chef de ce groupe rebelle d'avoir fui au Niger, ce que ce dernier dément.

Le 23 avril, une douzaine de chefs d'Etat étaient réunis sur la place de la Nation, au cœur de la capitale N'Djamena, pour rendre un dernier hommage au maréchal Déby, partenaire clé des Occidentaux dans la lutte contre les djihadistes dans la région. Parmi eux, le président français Emmanuel Macron qui, comme ses homologues des pays du Sahel, a apporté son soutien au Conseil militaire de transition. «La France ne laissera jamais personne, ni aujourd’hui, ni demain, remettre en cause la stabilité et l'intégrité du Tchad», a promis le président français dans son oraison funèbre.