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Le Premier ministre arménien démissionne avant les législatives anticipées

Nikol Pachinian a annoncé sa démission le 25 avril à l'approche des élections législatives anticipées qui se dérouleront le 20 juin prochain. Il continuera toutefois d'exercer ses fonctions par intérim jusqu'aux élections.

Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a annoncé le 25 avril qu'il démissionnait tout en continuant d'exercer ses fonctions par intérim jusqu'aux législatives anticipées de juin, qui visent à sortir le pays de la crise politique.

«Je démissionne aujourd'hui de mon poste de Premier ministre» avant les élections, a annoncé le chef du gouvernement sur sa page Facebook.

L'Arménie est dans une impasse politique depuis sa défaite dans le conflit qui l'a opposée à l'Azerbaïdjan à l'automne 2020 pour le contrôle de l'enclave du Haut-Karabagh. L'opposition a réclamé pendant des mois le départ de Nikol Pachinian, qu'elle dénonce comme un «traître». 

Après cette annonce, tous les membres de son gouvernement ont présenté à leur tour leur démission, comme l'exige la loi en Arménie.

Nikol Pachinian assurera l'intérim jusqu'aux élections

Le Premier ministre a cependant indiqué qu'il continuerait d'exercer ses fonctions à par intérim jusqu'aux législatives anticipées du 20 juin.

Nikol Pachinian est critiqué pour avoir signé en novembre un accord de cessation des hostilités très défavorable à son pays. Ce cessez-le-feu avait été négocié alors que la situation était catastrophique pour l'Arménie, acculée et poussée à la retraite sur plusieurs fronts tandis que l'armée azerbaïdjanaise menaçait la capitale du Haut-Karabagh.

La débâcle de leur armée a profondément marqué les Arméniens, victorieux d'un premier conflit peu après la chute de l'Union soviétique. La Russie, qui a parrainé l'accord de cessation des hostilités, a déployé des troupes de maintien de la paix au Haut-Karabagh. Les combats ont fait près de 6 000 morts dans les deux camps.

Porté au pouvoir en 2018 par une révolution populaire dénonçant la corruption des élites post-soviétiques, Nikol Pachinian a accentué la colère fin février en décidant de limoger plusieurs hauts responsables militaires, les accusant d'avoir voulu fomenter un coup d'Etat.