Des tensions sont survenues le 11 avril en Californie après que de nombreux contre-manifestants du mouvement Black Lives Matter se sont rassemblés contre un appel à manifester sous le nom de «White Lives Matter [Les vies des blancs comptent]» lancé sur les réseaux sociaux par des militants adverses, dont d'extrême-droite.
Selon le Los Angeles Times, il y a eu jusqu'à 500 manifestants simultanément et des tensions et heurts entre les militants des deux camps. Les forces de l'ordre ont procédé selon cette source à 12 interpellations, dont deux pour avoir utilisé un son amplifié sur la voie publique et plusieurs autres pour possessions d'objets tels que des sprays lacrymogènes.
L'appel à ce rassemblement «White Lives Matter» a été lancé par des militants sur des réseaux sociaux comme la messagerie Telegram, mais très peu de manifestants se sont effectivement rendus sur place. Des tracts de l'organisation raciste Ku Klux Klan contre le «génocide culturel» et affirmant que les «vies blanches comptent» ont été trouvés dans la ville quelques jours avant le rassemblement.
Dans les années 80 et 90, Huntington Beach avait la réputation d'être fréquentée par des skinheads et des militants d'extrême-droite. Deux crimes racistes très médiatisés y ont été perpétrés en 1994 et 1996, rappelle le Los Angeles Times.
Aujourd'hui, si la Californie est un bastion électoral du Parti démocrate, la ville d'Huntington Beach garde une part importante d'électeurs conservateurs et pro-Trump. Tito Ortiz, ancien combattant de MMA et militant contre les mesures de restriction de libertés sous prétexte sanitaire, y a notamment été élu conseiller municipal en 2020 sous le slogan «Make Huntington Beach Safe Again».