L'Iran a accusé ce 12 avril Israël d'être derrière l'attaque ayant visé la veille son usine d'enrichissement d'uranium à Natanz, laissant entendre que celle-ci avait endommagé des centrifugeuses, et a promis une «revanche», «en temps et en heure», selon une déclaration du ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, dans des propos rapportés par la télévision publique.
Une opération de sabotage ?
Les autorités iraniennes ont décrit le 11 avril cet incident comme un acte de «terrorisme nucléaire» et précisé qu'elles se réservaient le droit de prendre des mesures contre les responsables. «Les sionistes veulent se venger en raison de nos progrès vers la levée des sanctions [...] Ils ont déclaré publiquement qu'ils ne le permettraient pas. Mais nous prendrons notre revanche», a dit Mohammad Javad Zarif. Le ministre iranien faisait ainsi référence aux discussions indirectes en cours à Vienne entre l'Iran et les Etats-Unis, avec la médiation de l'Union européenne et la participation des autres signataires de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien.
«Avec cette action, le régime sioniste a bien sûr essayé de se venger du peuple iranien pour la patience et la sagesse dont il a fait preuve [en attendant] la levée des sanctions» américaines, a également déclaré le porte-parole des Affaires étrangères iranien, Saïd Khatibzadeh lors d'une conférence de presse à Téhéran.
De nombreux médias israéliens ont rapporté, en citant des sources anonymes issues des milieux du renseignement, que les services secrets israéliens, le Mossad, avaient réussi à saboter le site de Natanz, ce qui serait susceptible de retarder de plusieurs mois les opérations d'enrichissement d'uranium. Israël n'a pas commenté officiellement cet incident.
Le site d'enrichissement d'uranium de Natanz, dont la plus grande partie est souterraine, est l'un des sites surveillés par les inspecteurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).